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Chapitre 2: Les instruments de recherche
Introduction

Comme dans les autres pays du continent, il existe dans la Péninsule ibérique plusieurs langues qui ont produit de riches littératures depuis le 12e siècle. Les principaux véhicules d'expression littéraire ont été le catalan, le castillan et le portugais, langues dont la littérature est d'une richesse comparable à celle des autres langues romanes. Le galicien, après un début plein de promesses avec une oeuvre aussi importante que les Cantigas d'Alphonse le Savant, est tombé en désuétude au début du 14e siècle, quand le castillan est devenu la langue de l'administration et de la noblesse. La langue basque n'a développé aucune littérature au Moyen Age, et aujourd'hui n'a qu'un intérêt local.


Les répertoires

Malheureusement, les instruments de recherche bibliographique pour les littératures ibériques ne sont pas aussi abondants ni aussi poussés que pour les autres langues européennes, si bien que, ces dernières années, plusieurs érudits en Europe et en Amérique ont entrepris de combler ce vide.

Les textes médiévaux castillans sont les mieux étudiés aujourd'hui, suivis en ordre d'importance par les textes catalans et les textes portugais.

La plupart des références bibliographiques considèrent les sources en castillan et en catalan au même niveau d'importance. Tel n'est pas le cas avec les références en portugais qui constituent un domaine complètement distinct, sans doute à cause de l'indépendance politique du Portugal depuis plusieurs siècles.


Les études sur le genre didactique

Les manuels de confession se rattachent au genre didactique qui a fait l'objet de plusieurs études ces dernières années. Les références bibliographiques doivent être cherchées dans des répertoires de littérature médiévale, des monographies sur les auteurs spirituels, des histoires de la littérature et dans des essais sur la littérature didactique médiévale.

La plupart des traités étant en latin, il faut dépouiller des listes et des inventaires pour déterminer lesquels sont en castillan. Trop souvent tout ce qu'on inclut dans la description d'un manuscrit ne sont que la cote, le titre, l'incipit, une description sommaire du codex et le nom de l'auteur, et à partir de ces données il faut déterminer si une oeuvre est en castillan ou en latin, et s'il s'agit d'un traité de confession.

Ces dernières années ont été publiés quelques instruments de recherche d'une valeur inestimable pour les hispanisants, tels la bibliographie faite par Charles Faulhaber, Angel Gómez Moreno et John J. Nitti, Bibliography of Old Spanish Texts (BOOST) (3e édition, Madison,1983) et le Grundriss der romanischen Literaturen des Mittelalters (GRLMA) (-- tomes. Heidelberg, 1968-), mais malgré tous ces instruments, il reste encore beaucoup à faire pour établir le corpus de la littérature médiévale de la Péninsule et faire connaître ses trésors à un plus large public.


Les histoires de la littérature

Afin de repérer le plus grand nombre de manuels de confession, le chercheur doit utiliser toutes les références et les guides existants: des histoires de la littérature, des répertoires bibliographiques, des publications périodiques portant sur l'hispanisme ou sur les langues romanes, des catalogues de manuscrits et d'incunables, ainsi que des listes d'experts et des institutions de recherche; il devra aussi essayer d'obtenir les sources publiées et, si possible, des microfilms ou photocopies des sources non publiées.

Les histoires de la littérature fournissent une première liste d'oeuvres pouvant porter sur la confession. Les manuels de confession, étant considérés comme faisant partie de la littérature mineure, ne sont d'habitude pas mentionnés dans les histoires de la littérature, à part quelques manuels ayant été écrits par des auteurs considérés comme importants pour l'ensemble de leur oeuvre.

Marcelino Menéndez y Pelayo, dans La ciencia española (3 tomes. Santander, 1953-4)(1) mentionne quelques auteurs médiévaux de traités de spiritualité. Le père José María de la Cruz Moliner, dans son Historia de la literatura mística en España (Burgos, 1961), fait un classement par école de pensée mystique, donne une liste d'auteurs et fournit une bibliographie utile. José Amador de los Ríos, dans son Historia crítica de la literatura española (7 tomes. Madrid: Imprenta de José Rodríguez, 1861-1865), dont le but est de présenter un panorama de tous les documents littéraires écrits en Espagne, mentionne tous les textes dont il a pu avoir connaissance, notamment ceux qu'il a trouvés dans les bibliothèques et les archives de la ville de Madrid. Ce travail, de grande érudition, n'est cependant pas facile à consulter, à cause de l'absence de tables systématiques et de listes d'auteurs.


Les auteurs

Les histoires des ordres religieux et les dictionnaires d'auteurs constituent une autre source d'information, tels B. Del Moral, "Catálogo de escritores agustinos españoles" (Revue Mabillon, 26(1891); 449-51); J. Pérez de Urbel, Semblanzas benedictinas (3 tomes. Madrid, 1925-8); I. M. Gómez, "Escritores cartujos españoles" (Studia monastica 9(1967); 341-81, 10(1968); 88-117, 275-317); E. Martin, Los Bernardos españoles (Paris, 1953); B. Xiberta, De scriptoribus scholasticis saec. XIV, ex ordine Carmelitarum (Louvain, 1931); C. Fuentes, Escritores dominicos del reino de Valencia (Valencia, 1930); R. Martínez Vigil, La orden de Predicadores. Ensayo de una biblioteca de Dominicos españoles (Madrid, 1884); J. M. Garganta, "Los Dominicos de la provincia de Aragón en la historia de la espiritualidad (siglos XIV-XVII)", Teología espiritual 1(1957), 85-112, et Manuel Castro y Castro, Manuscritos franciscanos de la Biblioteca nacional de Madrid (Valencia, 1973).

Pour les auteurs dont les noms sont connus, il y a lieu de recourir aux encyclopédies, en particulier à l'Enciclopedia universal ilustrada hispano-americana (70 tomes et appendices annuels. Barcelone, 1908-) et au Diccionario de historia de las ciencias eclesiásticas en España (4 tomes. Madrid, 1972). D'autres références importantes sont la Biografía eclesiástica completa (30 tomes. Madrid, 1848-68) et l'Enciclopedia cattolica (12 tomes. Vatican, 1948-1954).

L'Enciclopedia universal ilustrada hispano-americana donne souvent une liste bibliographique de la production des auteurs mystiques et indique la référence dans l'Historia crítica de Amador de los Ríos.

 

Les répertoires bibliographiques spécialisés

Les répertoires bibliographiques constituent une autre série d'instruments de recherche; un des plus complets est la Bibliografía de la literatura hispánica (14 tomes parus. Madrid, 1960-) de José Simón Díaz, aussi auteur du Manual de bibliografía de la literatura española (Barcelona, 1963). La liste de grande partie du corpus de la littérature médiévale qu'il fournit, peut être utilisée pour repérer les manuels de confession. Ces deux travaux portent sur toute la littérature en castillan, en catalan et en galicien, depuis l'origine de ces langues.

Une oeuvre fondamentale demeure celle de Raymond Foulché-Delbosc et Lucien Barrau-Dihigo, Manuel de l'hispanisant (2 t. New York, 1920-5) qui indique comment s'orienter dans la forêt du matériel bibliographique espagnol. Il est regrettable que ce Manuel n'ait pas été mis à jour depuis sa parution initiale, mais même aujourd'hui, à plus de soixante ans de sa parution, il constitue un instrument inappréciable. Le Handschriftenschätze Spaniens (Vienne, 1894) de Rudolf Beer, oeuvre âgée déjà de presqu'un siècle, est un excellent guide pour les sources manuscrites(2).

 

Références générales

Pour une orientation bibliographique générale, on peut consulter Leonard Boyle, O. P., Medieval Latin Palaeography. A Bibliographical Introduction (Toronto, 1984), ainsi que Paul Oskar Kristeller, Latin Manuscript Books Before 1600. A List of the Printed Catalogues and Unpublished Inventories of Extant Collections (New York, 1960).

Deux articles récemment publiés offrent un grand intéret comme sources bibliographiques des manuels de confession en langue vernaculaire: Walther Mettmann, "La littérature didactique dans la Péninsule ibérique aux XIVe et XV siècles" (GRLMA vol. 6, t. 2, fasc. 7.), et Cesare Segre, "Le forme e le tradizione didattiche". (GRLMA vol. 6, p. 1, 58-145). Le premier énumère plusieurs manuels de confession en castillan, en catalan et en portugais.

Quelques périodiques peuvent s'avèrer d'une grande aide, car bon nombre publient des articles qui peuvent porter sur notre sujet. Malheureusement, la plupart de ces publications n'ont pas de tables systématiques couvrant plusieurs années; dans la recherche d'un sujet spécifique, il est nécessaire de passer à travers toute la collection, ce qui, dans certains cas, signifie qu'on doive consulter plusieurs centaines de volumes.

Parmi les publications récentes, une des plus importantes est le Repertorio de historia de las ciencias eclesiásticas en España (Salamanca, 1967-). Dans cette revue apparaissent des articles de grande érudition avec d'excellentes notes bibliographiques. L'Anuario de historia del derecho español (Madrid, 1930-) publie fréquemment des articles portant sur les sources médiévales du droit civil et du droit canon; il est parfois possible d'y trouver des articles sur des auteurs de manuels de confession. Les Revue hispanique (New York, 1894-1933) et l' Hispanic Review (Philadelphia, 1933-) portent sur tout type de sujet en rapport avec l'Espagne, avec un intérêt spécial sur la littérature et l'histoire. Heureusement, il existe des index thématiques pour les deux revues.


Les périodiques

Parmi les publications espagnoles, il faut signaler l'Anuario de estudios medievales (Barcelona, 1964-) qui a une orientation plutôt historique avec un intérêt particulier pour la Catalogne. La Revista de archivos, bibliotecas y museos (Tercera época. Madrid, 1897-) a publié des inventaires de bibliothéques médiévales, des comptes rendus de découvertes et des descriptions détaillées de manuscrits médiévaux. L'université de Salamanque publie la revue Salmanticensis (Salamanca, 1954-) sur les sources de la théologie médiévale, dans laquelle on trouve, par exemple, l'inventaire de l'importante collection de manuscrits de l'Université de Salamanque. Quelques revues d'orientation surtout théologique, telles les Analecta sacra tarraconensia (Barcelona, 1925-), La ciudad de Dios (El Escorial, 1881-), Hispania sacra (Madrid, 1948-) et la Revista española de teología (Madrid, 1940-) publient souvent des nombreuses références bibliographiques sur des textes médiévaux. Quelques manuels de confession ont été publiés dans des revues ou des collections de textes médiévaux(3). Il n'est pas simple de les répérer, parce que les instruments de recherche dans le domaine espagnol ne sont pas aussi complets que ceux pour les littératures médiévales anglaise et allemande. Certains catalogues mentionnent ces publications, par exemple BOOST et l'article déjà mentionné de Walter Mettmann. La revue Romania (Paris, 1872-) publie quelquefois des transcriptions des sources espagnoles médiévales.

 

Catalogues des collections

Les catalogues de manuscrits et d'incunables, tels que ceux publiés par les principales bibliothèques et archives espagnols, fournissent un important outil pour établir le corpus des manuels de confession. Ces catalogues, souvent incomplets, sont quelquefois loin d'être parfaits: soit qu'ils aient été faits il y a plusieurs décades et n'incluent pas les nouvelles additions, soit qu'une partie du catalogue ait été publiée, comme c'est le cas pour l'inventaire des manuscrits de la Bibliothèque nationale de Madrid, l'Inventario general de manuscritos de la Biblioteca nacional (Madrid, 1953-). Les dix volumes de cet inventaire publiés à ce jour, mentionnent seulement 5699 manuscrits de sa collection qui en compte plus de 22,000. Les principaux catalogues de manuscrits dans les bibliothèques espagnoles sont: Manuel Artigas. et E. Sánchez Reyes, Catálogos de la biblioteca de Menéndez y Pelayo. I Manuscritos (Santander, 1957); Manuel Castro y Castro, O. F. M. Manuscritos franciscanos de la Biblioteca nacional de Madrid (Valencia, 1973); C. Faulhaber, Medieval Manuscripts in the Library of the Hispanic Society of America (New York, 1983); Antonio García y García et Ramón Gonzálvez, Catálogo de los manuscritos jurídicos medievales de la catedral de Toledo (Rome-Madrid, 1970); Antonio García y García, Francisco Cantelar Rodríguez et Manuel Nieto Cumplido, Catálogo de los manuscritos e incunables de la catedral de Córdoba (Salamanca, 1976); H. A. Grubb, The Manuscript Book Collections of Spain and Portugal (New York, 1933); Marcelino Gutiérrez del Caño, Catálogo de los manuscritos existentes en la Biblioteca universitaria de Valencia (3 tomes. Valencia, 1913); Inventario del Archivo municipal de Alicante (1252-1873) (Alicante, 1974); Inventario general de manuscritos de la Biblioteca Nacional (-- tomes. Madrid, 1953-); J. Villaamil y Castro, Catálogo de los manuscritos existentes en la Biblioteca del Noviciado de la Universidad Central (Madrid, 1878); Julián Zarco Cuevas, Catálogo de los manuscritos castellanos de la Real Biblioteca del Escorial (3 tomes. Madrid, 1924-1929), et le Catálogo de los manuscritos catalanes, valencianos, gallegos y portugueses de la Biblioteca del Escorial (Madrid, 1932); J. Pérez Llamazares, Catálogo de los códices y documentos de la Real colegiata de San Isidoro de León (León, 1923).

 

Difficultés d'identification des manuscrits

Il arrive que les manuscrits soient mal ou incomplètement identifiés. Le livre médiéval renferme souvent plusieurs oeuvres sans rapport entre elles, avec des pages manquantes et sans en-tête indiquant le début de chaque texte; ceci rend difficile leur identification et permet d'excuser les erreurs contenues dans les catalogues. Comme exemple, on peut mentionnner le cas des manuscrits 23 et 21 de la Real colegiata de San Isidoro de León, mentionnés dans le catalogue de Pérez Llamazares comme étant Las siete partidas, quand en fait ces manuscrits contiennent respectivement les deuxième et troisième parties de l'important traité de confession de Martín Pérez.

Un autre défaut de ces catalogues est qu'ils sont souvent privés d'index alphabétique; pour chercher les textes écrits dans une certaine langue ou concernant un sujet spécifique, il est nécessaire de dépouiller en entier un catalogue qui peut contenir des milliers de fiches.

Une bonne partie de cette tâche a déjà été accomplie par une équipe du Seminary of Medieval Studies de l'université du Wisconsin et les résultats ont été publiés dans la Bibliography of Old Spanish Texts -- (BOOST) mentionnée ci-haut. Afin d'éffectuer ce travail, l'équipe a dépouillé plus de 500 catalogues et oeuvres de référence. BOOST indique, pour chaque manuscrit ou incunable castillan, le nom des archives ou des bibliothèques où il se trouve, la date de production, l'auteur, le titre et l'incipit et, souvent, quelques références bibliographiques, ainsi que des index d'auteurs, de titres et de traducteurs.

Les manuels de confession imprimés avant 1500 sont plus faciles à repérer que les manuscrits, car il y a d'excellents catalogues publiés, tant pour les incunables européens en général, que pour les incunables espagnols en particulier. Nombre de ces catalogues ont été dépouillés dans la BOOST; il est donc possible de trouver dans cette publication des titres d'oeuvres qui peuvent être des manuels de confession; après on pourra chercher une description détaillée, dans quelques catalogues spécialisés. Habituellement, BOOST indique quelles collections possèdent des exemplaires; on peut se procurer une copie des documents, car plusieurs bibliothèques font des microfilms ou des photocopies sur demande.

 

Catalogues d'incunables

Les principaux catalogues d'incunables espagnols sont: Maggs Bros., Books Printed in Spain and Spanish Books printed in Other Countries (London, 1927?); Konrad Haebler, Bibliografía ibérica del siglo XV (2 tomes. La Hague, 1902-1913); du même auteur, Tipografía ibérica del siglo XV. reproducción en facsímile de todos los caracteres tipográficos empleados en España y Portugal hasta el año de 1500 (La Haya, 1902); M. Kurz, Handbuch der iberischen Bilddrucke des XV Jahrhunderts (Leipzig, 1931); Catálogo de incunables de la Biblioteca nacional (Madrid, 1945); Francisco Vindel, El arte tipográfico en España durante el siglo XV (10 tomes. Madrid, 1945-1954), le Manual gráfico-descriptivo del bibliófilo hispano-americano (1475-1850) (12 tomes. Madrid, 1934) et la Bibliografía gráfica; reproducción en facsímil de portadas, retratos, colofones y otras curiosidades útiles a los bibliófilos, que se hallan en obras únicas y libros preciosos o raros (2 tomes. Madrid, 1910).

D'autres catalogues contenant de nombreuses références à des incunables espagnols existent: Beiträge zur Inkunabelkunde (Berlin, 1965); K. Burger, The Printers and Publishers of the XVth Century with lists of their works (Londres, 1902); Catalogue of Books printed in the 15th Century now in the British Museum (9 tomes. Londres, 1908-1970); W. A. Copinger, Supplement to Hain's Repertorium... (3 tomes. Londres, 1895-1902); Der Buchdruck des 16. Jahrhunderts (Berlin, 1929-1936); Gesamtkatalog der Wiegendrucke - GW (Leipzig, 1925-); F. R. Goff, Incunabula in American Libraries, a third census of 15th century books recorded in North American Collections (New York, 1964); T. M. Guanareschi et E. Valenziani, Indice generale degli Incunabuli delle biblioteche d'Italia (-- tomes. Rome, 1943-); Konrad Haebler, Typenrepertorium der Wiegendrucke (5 tomes en 4 volumes, 1905-25); H. R. Mead, Incunabula in the Huntington Library (San Marino, 1937); M. Pellechet, Catalogue général des incunables des bibliothèques publiques de France (3 tomes. Paris, 1897-1903); L. Polain, Catalogue des livres imprimés au 15e siècle des Bibliothéques de Belgique (4 tomes. Bruxelles, 1932); D. Reichling, Appendices ad Hainii-Copingeri Repertorium... (7 tomes. Munich, 1905-1911); Biblioteca colombina. Catálogo de sus libros impresos (7 tomes. Sevilla-Madrid, 1888-1948); Francisco Rodriguez, "Catálogos de incunables en bibliotecas españolas" (Repertorio de historia de las ciencias eclesiásticas en España, 5(1976), 506-531).

Le catalogue El arte tipográfico en España durante el siglo XV de Francisco Vindel est un des plus complets. Pour chaque référence, il y a une reproduction de la première et de la dernière page du texte, ce qui est d'une grande utilité pour identifier le sujet de l'incunable. La Bibliografía ibérica del siglo XV, de Konrad Haebler, fournit dans ses deux tomes une liste exhaustive d'incunables. Afin d'identifier un incunable, il est habituel de mentionner les références dans les catalogues de Vindel (tome et pages), de Haebler (numéro du catalogue), et, si possible, le numéro dans le GW. Il est aussi recommandable d'inclure le numéro du catalogue BOOST; celui-ci mentionne non seulement les références dans Vindel, Haebler et le GW (s'il y en a), mais aussi dans quelles collections on peut trouver un exemplaire(4).

 

Imprimés du 16e siècle

Quelques manuels de confession médiévaux ont été conservés seulement dans des imprimés du 16e siècle, lesquels ne sont pas mentionnés dans les catalogues d'incunables. Ces imprimés peuvent être identifiés par le numéro du catalogue de F. J. Norton, A Descriptive catalog of Printing in Spain and Portugal 1501-1520 (Cambridge, 1978). Th. Bestermann, Early Printed Books to the end of the 16th Century. A Bibliography of Bibliographies (2e. éd., Genève, 1961) peut fournir une aide inestimable lorsqu'il est necéssaire de faire une recherche approfondie parmi les imprimés du 16e siècle.


Les hispanisants

Les listes d'hispanisants constituent une autre avenue de recherche, où il est souvent possible de trouver des renseignements. Les noms des hispanisants et la liste de leurs principaux travaux peuvent être trouvés dans Emilio Sáez, Mercé Rossell et Luisa María Jimeno, Repertorio de medievalismo hispánico (1955-1985) (4 tomes. Barcelona, 1976-85); dans ses quatre volumes sont mentionnés les principaux hispanisants contemporains ainsi que leurs publications; toutefois ce travail ne mentionne que les hispanisants qui ont publié aprés 1955. Si on connaît déjà le nom d'un hispanisant qui étudie le sujet, il est possible de lui écrire et lui demander des références. Parfois ce dernier possède des transcriptions des manuels ou des photocopies qu'il peut envoyer au requérant. En plus du Repertorio, on peut trouver des adresses dans The World of Learning (London, 19--). Ce guide est mis à jour et publié chaque année.

Les institutions de recherche

Il est aussi important de connaître quelles institutions sont susceptibles de faire des recherches qui portent sur les manuels de confession. En Amérique du Nord, il existe plusieurs institutions d'études hispaniques de grand prestige, telle la Hispanic Society of America à New York, qui possède une grande bibliothèque et fait d'importantes publications depuis le début de ce siècle. L'université du Wisconsin a un Hispanic Seminary of Medieval Studies, lequel publie de nombreuses sources en castillan et catalan, ainsi que la Bibliography of Old Spanish Texts.

Grand nombre d'universités ont des départements d'études hispaniques et/ou d'études médiévales; leurs adresses, spécialités, bibliothèques, facilités de recherche peuvent être trouvées dans The World of Learning et, pour la plupart des universités, dans leurs annuaires respectifs. Une référence utile, bien qu'âgée de plus de trente ans, est le manuel publié par Ronald Hilton, Handbook of Spanish Source Materials and Research Organizations in the United States (Stanford, 1965)(5).

En Espagne, à part les universités, la plus importante institution de recherche est le Consejo superior de investigaciones científicas. Le Consejo a un personnel permanent d'experts dans les sciences naturelles et les sciences humaines, ainsi que des nombreux collaborateurs rédigeant leurs thèses.

La transcription des sources

Il n'y a pas de critère de transcription unique pour les manuscrits. Dans le cas d'un genre littéraire mineur, comme les manuels de confession, cela a peu d'importance, parce que l'intérêt porte plus sur les idées exprimées que sur la langue. Un critère intéressant est celui développé par David Mackenzie dans A Manual of manuscript transcription for the Dictionary of the Old Spanish Language (Madison, 1984); ce manuel, préparé dans le cadre de l'édition d'un dictionnaire du castillan ancien, vise à faciliter le traitement par ordinateur des textes médiévaux.

Ce qu'on peut trouver en Amérique du Nord

La situation idéale est quand le chercheur peut consulter les sources elles-mêmes, ce qui peut être fait seulement sur place, car rarement les bibliothèques prêtent leurs fonds précieux. Dans quelques bibliothèques et collections d'Amérique du Nord, il est possible de trouver plusieurs manuscrits et incunables en langue castillane. Un guide de grande utilité, bien qu'il soit suranné, est celui de Seymour De Ricci, Census of Medieval and Renaissance Manuscripts in the United States and Canada (3t., New York, 1935-1940). Jeanne E. Krochalis et Jean F. Preston, Teachers' Guide to Finding Western Medieval Manuscripts in North American Collections (Kalamazoo, 1988), fournissent une liste des institutions qui détiennent des manuscrits médiévaux. Une très importante collection de manuscrits sur microfilm est celle de la Hill Monastic Manuscript Library à Collegeville, au Minnesota. Julian G. Plante, dans le tome 2 de la Checklist of Manuscripts Microfilmed for the Hill Monastic Manuscript Library (Collegeville, 1978), donne la liste des fonds des bibliothèques espagnoles microfilmés(6).

De nombreuses bibliothèques et institutions permettent que l'on fasse des photocopies ou des microfilms de leurs fonds mis à la disposition des chercheurs. Sans avoir à se déplacer, il est possible de faire des commandes de microfilms à des institutions en dehors du Continent; la Biblioteca nacional de Madrid offre ces services, ainsi que l'envoi outre-mer de ces matériaux, à des prix raisonnables. Il est recommendé de faire sa demande de façon claire, indiquant le numéro de catalogue du manuscrit ou de l'incunable; ces numéros peuvent être trouvés dans les entrées de la Bibliography of Old Spanish Texts. L'Archivo histórico nacional, à Madrid, possède, à part ses propres fonds, des microfilms d'un grand nombre de sources médiévales. On a publié des catalogues à partir desquels il est possible de commander des copies de ses microfilms et microfiches; ils sont: Publicaciones en microfilm y microficha del Centro nacional de conservación y microfilmación documental y bibliográfica CE.C0.MI. 1971-1983 (Madrid, 1984); Inventario de códices y documentos microfilmados (1964-1974) (Madrid, 1975); Inventario de códices y documentos microfilmados (1975-1979) (Madrid, 1975). Aussi Pilar León Tello, Diez años del Servicio nacional de microfilm. Inventario de códices y documentos fotocopiados (Madrid, 1970)(7).

 

Conclusion

Une bonne partie de l'information nécessaire à cette étude est disponible, mais elle est éparpillée dans plusieurs oeuvres de référence, dans des articles des revues spécialisées et des entrées de nombreux catalogues. Une fois l'information repérée, il est souvent possible de se procurer une transcription d'un manuel de confession, une édition critique, une photocopie ou un microfilm d'un manuscrit et, mais rarement, un incunable dans une collection locale.

1. La première édition a été publiée en 1876. L'auteur rédige une liste des livres ascétiques et mystiques "... que ofrecen carácter más doctrinal, teológico y filosófico, y no los que son de pura devoción ..." (3; 41-2). Il mentionne Pedro Gómez de Albornoz (3; 41), Pedro Gómez Barroso (3; 83), Andrés de Escobar (3; 29, 101) et El Tostado (1;139, 164, 2; 376, 3; 16, 29, 57, 84).

2. Charles B. Faulhaber a rédigé une mise à jour du Handschriftenschätze Spaniens: Libros y bibliotecas en la España medieval - Una bibliografía de fuentes impresas (1987), excellent travail de référence, encore inédit.

3. Par exemple, un des plus anciens manuels de confession en castillan, Los diez mandamientos (Paris, BN, Latin 3576, ff. 124-128) a été publié par Alfred Morel-Fatio dans son article "Textes castillans inédits du XIIe siècle", Romania (15) 1887, 364-382.

4. Exemple de référence bibliographique d'un incunable:

Madrigal, Alfonso de (El Tostado).

Confesional del Tostado.

Salamanca: Imprenta de Nebrija?, 1499.

Ff. 11a-55b.

Bibl.:Francisco Vindel, El arte tipográfico en España durante el siglo XV. 1: 564. Konrad Haebler, Bibliografía ibérica del siglo XV, 470. M. Kurz, Handbuch der iberischen Bilddrucke des XV Jahrhunderts, 30. Charles Faulhaber, Bibliography of Old Spanish Texts, 3e éd., 2909.

5. Voir l'article sur ce manuel publié dans Hispanic Review 25(1957), 151-2.

6. La Checklist... peut être demandée à:

University Microfilms International

Ann Arbor, Michigan

U.S.A. 480106

7. Les demandes doivent étre adresées à:

CE.CO.MI.

Calle de Serrano, nm. 115

28006 Madrid

Espagne.



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