Introduction
Comme dans les autres pays du continent, il existe dans la
Péninsule ibérique plusieurs langues qui ont produit de riches
littératures depuis le 12e siècle. Les principaux véhicules
d'expression littéraire ont été le catalan, le castillan et le
portugais, langues dont la littérature est d'une richesse
comparable à celle des autres langues romanes. Le galicien, après
un début plein de promesses avec une oeuvre aussi importante
que les Cantigas d'Alphonse le Savant, est tombé en désuétude au
début du 14e siècle, quand le castillan est devenu la langue de
l'administration et de la noblesse. La langue basque n'a développé
aucune littérature au Moyen Age, et aujourd'hui n'a qu'un intérêt
local.
Les répertoires
Malheureusement, les instruments de recherche
bibliographique pour les littératures ibériques ne sont pas aussi
abondants ni aussi poussés que pour les autres langues
européennes, si bien que, ces dernières années, plusieurs érudits
en Europe et en Amérique ont entrepris de combler ce vide.
Les textes médiévaux castillans sont les mieux étudiés
aujourd'hui, suivis en ordre d'importance par les textes catalans
et les textes portugais.
La plupart des références bibliographiques considèrent les
sources en castillan et en catalan au même niveau d'importance.
Tel n'est pas le cas avec les références en portugais qui
constituent un domaine complètement distinct, sans doute à
cause de l'indépendance politique du Portugal depuis plusieurs
siècles.
Les études sur le genre didactique
Les manuels de confession se rattachent au genre didactique
qui a fait l'objet de plusieurs études ces dernières années. Les
références bibliographiques doivent être cherchées dans des
répertoires de littérature médiévale, des monographies sur les
auteurs spirituels, des histoires de la littérature et dans des essais
sur la littérature didactique médiévale.
La plupart des traités étant en latin, il faut dépouiller des
listes et des inventaires pour déterminer lesquels sont en
castillan. Trop souvent tout ce qu'on inclut dans la description
d'un manuscrit ne sont que la cote, le titre, l'incipit, une
description sommaire du codex et le nom de l'auteur, et à partir
de ces données il faut déterminer si une oeuvre est en castillan ou
en latin, et s'il s'agit d'un traité de confession.
Ces dernières années ont été publiés quelques instruments
de recherche d'une valeur inestimable pour les hispanisants, tels
la bibliographie faite par Charles Faulhaber, Angel Gómez Moreno
et John J. Nitti, Bibliography of Old Spanish Texts (BOOST) (3e
édition, Madison,1983) et le Grundriss der romanischen
Literaturen des Mittelalters (GRLMA) (-- tomes. Heidelberg,
1968-), mais malgré tous ces instruments, il reste encore
beaucoup à faire pour établir le corpus de la littérature médiévale
de la Péninsule et faire connaître ses trésors à un plus large
public.
Les histoires de la littérature
Afin de repérer le plus grand nombre de manuels de
confession, le chercheur doit utiliser toutes les références et les
guides existants: des histoires de la littérature, des répertoires
bibliographiques, des publications périodiques portant sur
l'hispanisme ou sur les langues romanes, des catalogues de
manuscrits et d'incunables, ainsi que des listes d'experts et des
institutions de recherche; il devra aussi essayer d'obtenir les
sources publiées et, si possible, des microfilms ou photocopies
des sources non publiées.
Les histoires de la littérature fournissent une première liste
d'oeuvres pouvant porter sur la confession. Les manuels de
confession, étant considérés comme faisant partie de la littérature
mineure, ne sont d'habitude pas mentionnés dans les histoires de
la littérature, à part quelques manuels ayant été écrits par des
auteurs considérés comme importants pour l'ensemble de leur
oeuvre.
Marcelino Menéndez y Pelayo, dans La ciencia española (3
tomes. Santander, 1953-4)(1) mentionne quelques auteurs
médiévaux de traités de spiritualité. Le père José María de la Cruz
Moliner, dans son Historia de la literatura mística en España (Burgos, 1961), fait un classement par école de pensée mystique,
donne une liste d'auteurs et fournit une bibliographie utile. José
Amador de los Ríos, dans son Historia crítica de la literatura
española (7 tomes. Madrid: Imprenta de José Rodríguez,
1861-1865), dont le but est de présenter un panorama de tous les
documents littéraires écrits en Espagne, mentionne tous les textes
dont il a pu avoir connaissance, notamment ceux qu'il a trouvés
dans les bibliothèques et les archives de la ville de Madrid. Ce
travail, de grande érudition, n'est cependant pas facile à consulter,
à cause de l'absence de tables systématiques et de listes d'auteurs.
Les auteurs
Les histoires des ordres religieux et les dictionnaires
d'auteurs constituent une autre source d'information, tels B. Del
Moral, "Catálogo de escritores agustinos españoles" (Revue
Mabillon, 26(1891); 449-51); J. Pérez de Urbel, Semblanzas
benedictinas (3 tomes. Madrid, 1925-8); I. M. Gómez, "Escritores
cartujos españoles" (Studia monastica 9(1967); 341-81, 10(1968);
88-117, 275-317); E. Martin, Los Bernardos españoles (Paris,
1953); B. Xiberta, De scriptoribus scholasticis saec. XIV, ex
ordine Carmelitarum (Louvain, 1931); C. Fuentes, Escritores
dominicos del reino de Valencia (Valencia, 1930); R. Martínez
Vigil, La orden de Predicadores. Ensayo de una biblioteca de
Dominicos españoles (Madrid, 1884); J. M. Garganta, "Los
Dominicos de la provincia de Aragón en la historia de la
espiritualidad (siglos XIV-XVII)", Teología espiritual 1(1957),
85-112, et Manuel Castro y Castro, Manuscritos franciscanos de
la Biblioteca nacional de Madrid (Valencia, 1973).
Pour les auteurs dont les noms sont connus, il y a lieu de
recourir aux encyclopédies, en particulier à l'Enciclopedia
universal ilustrada hispano-americana (70 tomes et appendices
annuels. Barcelone, 1908-) et au Diccionario de historia de las
ciencias eclesiásticas en España (4 tomes. Madrid, 1972). D'autres
références importantes sont la Biografía eclesiástica completa (30
tomes. Madrid, 1848-68) et l'Enciclopedia cattolica (12 tomes.
Vatican, 1948-1954).
L'Enciclopedia universal ilustrada hispano-americana donne
souvent une liste bibliographique de la production des auteurs
mystiques et indique la référence dans l'Historia crítica de
Amador de los Ríos.
Les répertoires bibliographiques spécialisés
Les répertoires bibliographiques constituent une autre série
d'instruments de recherche; un des plus complets est la Bibliografía de la literatura hispánica (14 tomes parus. Madrid,
1960-) de José Simón Díaz, aussi auteur du Manual de
bibliografía de la literatura española (Barcelona, 1963). La liste de
grande partie du corpus de la littérature médiévale qu'il fournit,
peut être utilisée pour repérer les manuels de confession. Ces
deux travaux portent sur toute la littérature en castillan, en
catalan et en galicien, depuis l'origine de ces langues.
Une oeuvre fondamentale demeure celle de Raymond
Foulché-Delbosc et Lucien Barrau-Dihigo, Manuel de l'hispanisant (2 t. New York, 1920-5) qui indique comment s'orienter dans la
forêt du matériel bibliographique espagnol. Il est regrettable que
ce Manuel n'ait pas été mis à jour depuis sa parution initiale, mais
même aujourd'hui, à plus de soixante ans de sa parution, il
constitue un instrument inappréciable. Le Handschriftenschätze
Spaniens (Vienne, 1894) de Rudolf Beer, oeuvre âgée déjà de
presqu'un siècle, est un excellent guide pour les sources
manuscrites(2).
Références générales
Pour une orientation bibliographique générale, on peut
consulter Leonard Boyle, O. P., Medieval Latin Palaeography. A
Bibliographical Introduction (Toronto, 1984), ainsi que Paul
Oskar Kristeller, Latin Manuscript Books Before 1600. A List of
the Printed Catalogues and Unpublished Inventories of Extant
Collections (New York, 1960).
Deux articles récemment publiés offrent un grand intéret
comme sources bibliographiques des manuels de confession en
langue vernaculaire: Walther Mettmann, "La littérature didactique
dans la Péninsule ibérique aux XIVe et XV siècles" (GRLMA vol. 6,
t. 2, fasc. 7.), et Cesare Segre, "Le forme e le tradizione
didattiche". (GRLMA vol. 6, p. 1, 58-145). Le premier énumère
plusieurs manuels de confession en castillan, en catalan et en
portugais.
Quelques périodiques peuvent s'avèrer d'une grande aide, car
bon nombre publient des articles qui peuvent porter sur notre
sujet. Malheureusement, la plupart de ces publications n'ont pas
de tables systématiques couvrant plusieurs années; dans la
recherche d'un sujet spécifique, il est nécessaire de passer à
travers toute la collection, ce qui, dans certains cas, signifie qu'on
doive consulter plusieurs centaines de volumes.
Parmi les publications récentes, une des plus importantes
est le Repertorio de historia de las ciencias eclesiásticas en
España (Salamanca, 1967-). Dans cette revue apparaissent des
articles de grande érudition avec d'excellentes notes
bibliographiques. L'Anuario de historia del derecho español (Madrid, 1930-) publie fréquemment des articles portant sur les
sources médiévales du droit civil et du droit canon; il est parfois
possible d'y trouver des articles sur des auteurs de manuels de
confession. Les Revue hispanique (New York, 1894-1933) et l' Hispanic Review (Philadelphia, 1933-) portent sur tout type de
sujet en rapport avec l'Espagne, avec un intérêt spécial sur la
littérature et l'histoire. Heureusement, il existe des index
thématiques pour les deux revues.
Les périodiques
Parmi les publications espagnoles, il faut signaler l'Anuario
de estudios medievales (Barcelona, 1964-) qui a une orientation
plutôt historique avec un intérêt particulier pour la Catalogne. La Revista de archivos, bibliotecas y museos (Tercera época. Madrid,
1897-) a publié des inventaires de bibliothéques médiévales, des
comptes rendus de découvertes et des descriptions détaillées de
manuscrits médiévaux. L'université de Salamanque publie la
revue Salmanticensis (Salamanca, 1954-) sur les sources de la
théologie médiévale, dans laquelle on trouve, par exemple,
l'inventaire de l'importante collection de manuscrits de
l'Université de Salamanque. Quelques revues d'orientation surtout
théologique, telles les Analecta sacra tarraconensia (Barcelona,
1925-), La ciudad de Dios (El Escorial, 1881-), Hispania sacra (Madrid, 1948-) et la Revista española de teología (Madrid, 1940-)
publient souvent des nombreuses références bibliographiques sur
des textes médiévaux. Quelques manuels de confession ont été
publiés dans des revues ou des collections de textes médiévaux(3).
Il n'est pas simple de les répérer, parce que les instruments de
recherche dans le domaine espagnol ne sont pas aussi complets
que ceux pour les littératures médiévales anglaise et allemande.
Certains catalogues mentionnent ces publications, par exemple BOOST et l'article déjà mentionné de Walter Mettmann. La revue Romania (Paris, 1872-) publie quelquefois des transcriptions des
sources espagnoles médiévales.
Catalogues des collections
Les catalogues de manuscrits et d'incunables, tels que ceux
publiés par les principales bibliothèques et archives espagnols,
fournissent un important outil pour établir le corpus des manuels
de confession. Ces catalogues, souvent incomplets, sont
quelquefois loin d'être parfaits: soit qu'ils aient été faits il y a
plusieurs décades et n'incluent pas les nouvelles additions, soit
qu'une partie du catalogue ait été publiée, comme c'est le cas pour
l'inventaire des manuscrits de la Bibliothèque nationale de
Madrid, l'Inventario general de manuscritos de la Biblioteca
nacional (Madrid, 1953-). Les dix volumes de cet inventaire
publiés à ce jour, mentionnent seulement 5699 manuscrits de sa
collection qui en compte plus de 22,000. Les principaux
catalogues de manuscrits dans les bibliothèques espagnoles sont:
Manuel Artigas. et E. Sánchez Reyes, Catálogos de la biblioteca
de Menéndez y Pelayo. I Manuscritos (Santander, 1957); Manuel
Castro y Castro, O. F. M. Manuscritos franciscanos de la Biblioteca
nacional de Madrid (Valencia, 1973); C. Faulhaber, Medieval
Manuscripts in the Library of the Hispanic Society of America (New York, 1983); Antonio García y García et Ramón Gonzálvez, Catálogo de los manuscritos jurídicos medievales de la catedral de
Toledo (Rome-Madrid, 1970); Antonio García y García, Francisco
Cantelar Rodríguez et Manuel Nieto Cumplido, Catálogo de los
manuscritos e incunables de la catedral de Córdoba (Salamanca,
1976); H. A. Grubb, The Manuscript Book Collections of Spain
and Portugal (New York, 1933); Marcelino Gutiérrez del Caño, Catálogo de los manuscritos existentes en la Biblioteca
universitaria de Valencia (3 tomes. Valencia, 1913); Inventario del
Archivo municipal de Alicante (1252-1873) (Alicante, 1974); Inventario general de manuscritos de la Biblioteca Nacional (-- tomes. Madrid, 1953-); J. Villaamil y Castro, Catálogo de los
manuscritos existentes en la Biblioteca del Noviciado de la
Universidad Central (Madrid, 1878); Julián Zarco Cuevas, Catálogo de los manuscritos castellanos de la Real Biblioteca del
Escorial (3 tomes. Madrid, 1924-1929), et le Catálogo de los
manuscritos catalanes, valencianos, gallegos y portugueses de la
Biblioteca del Escorial (Madrid, 1932); J. Pérez Llamazares, Catálogo de los códices y documentos de la Real colegiata de San
Isidoro de León (León, 1923).
Difficultés d'identification des manuscrits
Il arrive que les manuscrits soient mal ou incomplètement
identifiés. Le livre médiéval renferme souvent plusieurs oeuvres
sans rapport entre elles, avec des pages manquantes et sans en-tête indiquant le début de chaque texte; ceci rend difficile leur
identification et permet d'excuser les erreurs contenues dans les
catalogues. Comme exemple, on peut mentionnner le cas des
manuscrits 23 et 21 de la Real colegiata de San Isidoro de León,
mentionnés dans le catalogue de Pérez Llamazares comme étant Las siete partidas, quand en fait ces manuscrits contiennent
respectivement les deuxième et troisième parties de l'important
traité de confession de Martín Pérez.
Un autre défaut de ces catalogues est qu'ils sont souvent
privés d'index alphabétique; pour chercher les textes écrits dans
une certaine langue ou concernant un sujet spécifique, il est
nécessaire de dépouiller en entier un catalogue qui peut contenir
des milliers de fiches.
Une bonne partie de cette tâche a déjà été accomplie par une
équipe du Seminary of Medieval Studies de l'université du
Wisconsin et les résultats ont été publiés dans la Bibliography of
Old Spanish Texts -- (BOOST) mentionnée ci-haut. Afin d'éffectuer
ce travail, l'équipe a dépouillé plus de 500 catalogues et oeuvres
de référence. BOOST indique, pour chaque manuscrit ou
incunable castillan, le nom des archives ou des bibliothèques où
il se trouve, la date de production, l'auteur, le titre et l'incipit et,
souvent, quelques références bibliographiques, ainsi que des
index d'auteurs, de titres et de traducteurs.
Les manuels de confession imprimés avant 1500 sont plus
faciles à repérer que les manuscrits, car il y a d'excellents
catalogues publiés, tant pour les incunables européens en général,
que pour les incunables espagnols en particulier. Nombre de ces
catalogues ont été dépouillés dans la BOOST; il est donc possible
de trouver dans cette publication des titres d'oeuvres qui peuvent
être des manuels de confession; après on pourra chercher une
description détaillée, dans quelques catalogues spécialisés.
Habituellement, BOOST indique quelles collections possèdent des
exemplaires; on peut se procurer une copie des documents, car
plusieurs bibliothèques font des microfilms ou des photocopies
sur demande.
Catalogues d'incunables
Les principaux catalogues d'incunables espagnols sont:
Maggs Bros., Books Printed in Spain and Spanish Books printed
in Other Countries (London, 1927?); Konrad Haebler, Bibliografía
ibérica del siglo XV (2 tomes. La Hague, 1902-1913); du même
auteur, Tipografía ibérica del siglo XV. reproducción en facsímile
de todos los caracteres tipográficos empleados en España y
Portugal hasta el año de 1500 (La Haya, 1902); M. Kurz, Handbuch der iberischen Bilddrucke des XV Jahrhunderts (Leipzig, 1931); Catálogo de incunables de la Biblioteca nacional (Madrid, 1945); Francisco Vindel, El arte tipográfico en España
durante el siglo XV (10 tomes. Madrid, 1945-1954), le Manual
gráfico-descriptivo del bibliófilo hispano-americano (1475-1850)
(12 tomes. Madrid, 1934) et la Bibliografía gráfica; reproducción
en facsímil de portadas, retratos, colofones y otras curiosidades
útiles a los bibliófilos, que se hallan en obras únicas y libros
preciosos o raros (2 tomes. Madrid, 1910).
D'autres catalogues contenant de nombreuses références à
des incunables espagnols existent: Beiträge zur Inkunabelkunde (Berlin, 1965); K. Burger, The Printers and Publishers of the
XVth Century with lists of their works (Londres, 1902); Catalogue
of Books printed in the 15th Century now in the British Museum (9 tomes. Londres, 1908-1970); W. A. Copinger, Supplement to
Hain's Repertorium... (3 tomes. Londres, 1895-1902); Der
Buchdruck des 16. Jahrhunderts (Berlin, 1929-1936); Gesamtkatalog der Wiegendrucke - GW (Leipzig, 1925-); F. R.
Goff, Incunabula in American Libraries, a third census of 15th
century books recorded in North American Collections (New York,
1964); T. M. Guanareschi et E. Valenziani, Indice generale degli
Incunabuli delle biblioteche d'Italia (-- tomes. Rome, 1943-);
Konrad Haebler, Typenrepertorium der Wiegendrucke (5 tomes en
4 volumes, 1905-25); H. R. Mead, Incunabula in the Huntington
Library (San Marino, 1937); M. Pellechet, Catalogue général des
incunables des bibliothèques publiques de France (3 tomes. Paris,
1897-1903); L. Polain, Catalogue des livres imprimés au 15e
siècle des Bibliothéques de Belgique (4 tomes. Bruxelles, 1932);
D. Reichling, Appendices ad Hainii-Copingeri Repertorium... (7
tomes. Munich, 1905-1911); Biblioteca colombina. Catálogo de
sus libros impresos (7 tomes. Sevilla-Madrid, 1888-1948);
Francisco Rodriguez, "Catálogos de incunables en bibliotecas
españolas" (Repertorio de historia de las ciencias eclesiásticas en
España, 5(1976), 506-531).
Le catalogue El arte tipográfico en España durante el siglo
XV de Francisco Vindel est un des plus complets. Pour chaque
référence, il y a une reproduction de la première et de la dernière
page du texte, ce qui est d'une grande utilité pour identifier le
sujet de l'incunable. La Bibliografía ibérica del siglo XV, de
Konrad Haebler, fournit dans ses deux tomes une liste exhaustive
d'incunables. Afin d'identifier un incunable, il est habituel de
mentionner les références dans les catalogues de Vindel (tome et
pages), de Haebler (numéro du catalogue), et, si possible, le
numéro dans le GW. Il est aussi recommandable d'inclure le
numéro du catalogue BOOST; celui-ci mentionne non seulement
les références dans Vindel, Haebler et le GW (s'il y en a), mais
aussi dans quelles collections on peut trouver un exemplaire(4).
Imprimés du 16e siècle
Quelques manuels de confession médiévaux ont été
conservés seulement dans des imprimés du 16e siècle, lesquels ne
sont pas mentionnés dans les catalogues d'incunables. Ces
imprimés peuvent être identifiés par le numéro du catalogue de F.
J. Norton, A Descriptive catalog of Printing in Spain and Portugal
1501-1520 (Cambridge, 1978). Th. Bestermann, Early Printed
Books to the end of the 16th Century. A Bibliography of
Bibliographies (2e. éd., Genève, 1961) peut fournir une aide
inestimable lorsqu'il est necéssaire de faire une recherche
approfondie parmi les imprimés du 16e siècle.
Les hispanisants
Les listes d'hispanisants constituent une autre avenue de
recherche, où il est souvent possible de trouver des
renseignements. Les noms des hispanisants et la liste de leurs
principaux travaux peuvent être trouvés dans Emilio Sáez, Mercé
Rossell et Luisa María Jimeno, Repertorio de medievalismo
hispánico (1955-1985) (4 tomes. Barcelona, 1976-85); dans ses
quatre volumes sont mentionnés les principaux hispanisants
contemporains ainsi que leurs publications; toutefois ce travail ne
mentionne que les hispanisants qui ont publié aprés 1955. Si on
connaît déjà le nom d'un hispanisant qui étudie le sujet, il est
possible de lui écrire et lui demander des références. Parfois ce
dernier possède des transcriptions des manuels ou des
photocopies qu'il peut envoyer au requérant. En plus du Repertorio, on peut trouver des adresses dans The World of
Learning (London, 19--). Ce guide est mis à jour et publié chaque
année.
Les institutions de recherche
Il est aussi important de connaître quelles institutions sont
susceptibles de faire des recherches qui portent sur les manuels
de confession. En Amérique du Nord, il existe plusieurs
institutions d'études hispaniques de grand prestige, telle la Hispanic Society of America à New York, qui possède une grande
bibliothèque et fait d'importantes publications depuis le début de
ce siècle. L'université du Wisconsin a un Hispanic Seminary of
Medieval Studies, lequel publie de nombreuses sources en
castillan et catalan, ainsi que la Bibliography of Old Spanish
Texts.
Grand nombre d'universités ont des départements d'études
hispaniques et/ou d'études médiévales; leurs adresses, spécialités,
bibliothèques, facilités de recherche peuvent être trouvées dans The World of Learning et, pour la plupart des universités, dans
leurs annuaires respectifs. Une référence utile, bien qu'âgée de
plus de trente ans, est le manuel publié par Ronald Hilton, Handbook of Spanish Source Materials and Research
Organizations in the United States (Stanford, 1965)(5).
En Espagne, à part les universités, la plus importante
institution de recherche est le Consejo superior de investigaciones
científicas. Le Consejo a un personnel permanent d'experts dans
les sciences naturelles et les sciences humaines, ainsi que des
nombreux collaborateurs rédigeant leurs thèses.
La transcription des sources
Il n'y a pas de critère de transcription unique pour les
manuscrits. Dans le cas d'un genre littéraire mineur, comme les
manuels de confession, cela a peu d'importance, parce que
l'intérêt porte plus sur les idées exprimées que sur la langue. Un
critère intéressant est celui développé par David Mackenzie dans A Manual of manuscript transcription for the Dictionary of the Old
Spanish Language (Madison, 1984); ce manuel, préparé dans le
cadre de l'édition d'un dictionnaire du castillan ancien, vise à
faciliter le traitement par ordinateur des textes médiévaux.
Ce qu'on peut trouver en Amérique du Nord
La situation idéale est quand le chercheur peut consulter les
sources elles-mêmes, ce qui peut être fait seulement sur place, car
rarement les bibliothèques prêtent leurs fonds précieux. Dans
quelques bibliothèques et collections d'Amérique du Nord, il est
possible de trouver plusieurs manuscrits et incunables en langue
castillane. Un guide de grande utilité, bien qu'il soit suranné, est
celui de Seymour De Ricci, Census of Medieval and Renaissance
Manuscripts in the United States and Canada (3t., New York,
1935-1940). Jeanne E. Krochalis et Jean F. Preston, Teachers'
Guide to Finding Western Medieval Manuscripts in North
American Collections (Kalamazoo, 1988), fournissent une liste des
institutions qui détiennent des manuscrits médiévaux. Une très
importante collection de manuscrits sur microfilm est celle de la
Hill Monastic Manuscript Library à Collegeville, au Minnesota.
Julian G. Plante, dans le tome 2 de la Checklist of Manuscripts
Microfilmed for the Hill Monastic Manuscript Library (Collegeville,
1978), donne la liste des fonds des bibliothèques espagnoles
microfilmés(6).
De nombreuses bibliothèques et institutions permettent que
l'on fasse des photocopies ou des microfilms de leurs fonds mis à
la disposition des chercheurs. Sans avoir à se déplacer, il est
possible de faire des commandes de microfilms à des institutions
en dehors du Continent; la Biblioteca nacional de Madrid offre ces
services, ainsi que l'envoi outre-mer de ces matériaux, à des prix
raisonnables. Il est recommendé de faire sa demande de façon
claire, indiquant le numéro de catalogue du manuscrit ou de l'incunable; ces numéros peuvent être trouvés dans les entrées de la Bibliography of Old Spanish Texts. L'Archivo histórico nacional,
à Madrid, possède, à part ses propres fonds, des microfilms d'un
grand nombre de sources médiévales. On a publié des catalogues
à partir desquels il est possible de commander des copies de ses
microfilms et microfiches; ils sont: Publicaciones en microfilm y
microficha del Centro nacional de conservación y microfilmación
documental y bibliográfica CE.C0.MI. 1971-1983 (Madrid, 1984); Inventario de códices y documentos microfilmados (1964-1974)
(Madrid, 1975); Inventario de códices y documentos
microfilmados (1975-1979) (Madrid, 1975). Aussi Pilar León
Tello, Diez años del Servicio nacional de microfilm. Inventario de
códices y documentos fotocopiados (Madrid, 1970)(7).
Conclusion
Une bonne partie de l'information nécessaire à cette étude
est disponible, mais elle est éparpillée dans plusieurs oeuvres de
référence, dans des articles des revues spécialisées et des entrées
de nombreux catalogues. Une fois l'information repérée, il est
souvent possible de se procurer une transcription d'un manuel de
confession, une édition critique, une photocopie ou un microfilm
d'un manuscrit et, mais rarement, un incunable dans une
collection locale.
1. La première édition a été publiée en 1876. L'auteur rédige une liste des
livres ascétiques et mystiques "... que ofrecen carácter más doctrinal,
teológico y filosófico, y no los que son de pura devoción ..." (3; 41-2). Il
mentionne Pedro Gómez de Albornoz (3; 41), Pedro Gómez Barroso (3; 83),
Andrés de Escobar (3; 29, 101) et El Tostado (1;139, 164, 2; 376, 3; 16, 29, 57,
84).
2. Charles B. Faulhaber a rédigé une mise à jour du Handschriftenschätze
Spaniens: Libros y bibliotecas en la España medieval - Una bibliografía de
fuentes impresas (1987), excellent travail de référence, encore inédit.
3. Par exemple, un des plus anciens manuels de confession en castillan, Los diez mandamientos (Paris, BN, Latin 3576, ff. 124-128) a été publié par
Alfred Morel-Fatio dans son article "Textes castillans inédits du XIIe siècle", Romania (15) 1887, 364-382.
4. Exemple de référence bibliographique d'un incunable:
Madrigal, Alfonso de (El Tostado).
Confesional del Tostado.
Salamanca: Imprenta de Nebrija?, 1499.
Ff. 11a-55b.
Bibl.:Francisco Vindel, El arte tipográfico en España durante el siglo XV.
1: 564. Konrad Haebler, Bibliografía ibérica del siglo XV, 470. M. Kurz, Handbuch der iberischen Bilddrucke des XV Jahrhunderts, 30. Charles
Faulhaber, Bibliography of Old Spanish Texts, 3e éd., 2909.
5. Voir l'article sur ce manuel publié dans Hispanic Review 25(1957),
151-2.
6. La Checklist... peut être demandée à:
University Microfilms International
Ann Arbor, Michigan
U.S.A. 480106
7. Les demandes doivent étre adresées à:
CE.CO.MI.
Calle de Serrano, nm. 115
28006 Madrid
Espagne.
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