Chapitre 3: Description du corpus
Établissement du corpus
Afin d'établir une liste des manuels de confession médiévaux en langue
castillane, il a été nécessaire de dépouiller de nombreuses oeuvres de référence, et de
faire des recherches parmi les manuscrits et incunables conservés à la Bibliothèque
nationale à Madrid.
Pour déterminer si un certain traité mentionné dans un catalogue est un
manuel de confession, il faut d'abord vérifier si les mots "confession", "confesseur",
etc. apparaissent dans le titre ou dans l'incipit; après, il faut relever les listes des arts de
bien mourir et des catéchismes, car souvent les manuels de confession en font partie. Il
est aussi nécessaire de se référer aux études et comptes-rendus sur la littérature
religieuse médiévale.
A partir d'une recherche effectuée selon la procédure décrite plus haut, il est
possible d'établir la liste suivante:
-Antonin de Florence. Confessionale-defecerunt.
-Andrés Dias de Escobar. Confessio maior.
-Id. Confessio minor.
-Alonso de Madrigal, el Tostado. Suma de casos de conciencia.
-Martín Pérez. Libro de las confesiones.
-Bartholomeo de Sancto Concordio. Summa pisana.
-Fernando de Talavera. Breve forma de confesar.
-Pedro Gómez Barroso, o Pedro Gómez de Albornoz. Cómmo el confessor.
-Juan Martínez de Almazán. Tratado de confesión.
-Bartolomé Talayero. Libro de confesión.
-Avisos de confesión para religiosos.
-Los diez mandamientos.
-Tratado breve de confesión.
-Tratado sobre la confesión.
-Confesional.
-Carta de un Dominico a una hija de confesión.
-Cómo debe ser la confesión.
-Confesionario breve.
-Forma para absolver al descomulgado.
Il est peu probable que des recherches plus poussées dans le domaine de la
littérature médiévale espagnole permettent de mettre à jour un manuel de confession
important non répertorié dans cette liste, car, exception faite du traité de Martín Pérez,
ils sont tous soit des traductions, soit des imitations de manuels latins.
Les manuels de confession en castillan, à l'exception de celui de Martín Pérez,
ont une grande ressemblance avec les manuels latins de la même époque, dont ils sont
souvent des traductions. Leur originalité se trouve dans la description des cas ou des
situations spécifiques de la réalité espagnole de l'époque, notamment concernant les
rapports entre les chrétiens d'une part, et les musulmans et juifs de l'autre.
Il est frappant de constater que Raymond de Penyafort, qui peut presque être
considéré comme le fondateur du genre des manuels de confession, ainsi qu'un auteur
de l'importance de Jean Gerson, ne soient pas représentés parmi les auteurs traduits
en castillan. Jean Gerson était bien connu aux 14e et 15e siècles, et il y a des
nombreuses traductions médiévales de ses oeuvres, mais les plus anciennes
traductions castillanes de son Tripartito datent de la première moitié du 16e siècle(1).
L'exclusion de Raymond de Penyafort est plus compréhensible, car depuis la
fin du 14e siècle, époque de l'essor des traductions en langues vernaculaires, il était
devenu suranné.
Le Confessionale-defecerunt d'Antonin de Florence
A en juger par les nombreux manuscrits et incunables existants, tant en latin
qu'en traductions en langue vernaculaire, le manuel de confession d'Antonin de
Florence est le plus répandu au 15e siècle ainsi que durant la première moitié du siècle
suivant.
Antonin de Florence(2), quelquefois appelé Antoninus Pierozzo, est né à
Florence en 1389. Issu d'une importante famille de cette ville, il devint Dominicain et
occupa plusieurs dignités ecclésiastiques, entre autres celle d'archevêque de Florence.
Son importante production littéraire contient des oeuvres d'intérêts politique,
historique et théologique; ses principaux écrits sont une histoire du monde, le Chronicon partibus tribus distinctum ab initio mundi ad MCCCLIX, ou Historiarum opus; le De arte et vero modo praedicandi, un traité de prédication qui connut un certain succès
auprès du public, et la Summa theologica moralis, partibus IV distincta.
La Summa est un traité plein d'éléments juridiques, dont le Confessionale-Defecerunt constitue un abrégé; la traduction castillanne de celui-ci, aussi connue sous le titre de Suma de confesión de Pierozzo ou Suma de confesión-Defecerunt(3), est devenue un best-seller
pendant le premier siècle de l'imprimerie; outre les nombreux incunables, le catalogue
de la Biblioteca nacional de Madrid mentionne des éditions de 1504, 1513, 1534, 1526,
1537, 1544 et 1550. Aucune édition n'est mentionnée après 1550, l'intérêt des lecteurs
de la Renaissance ayant changé. La grande diffusion de la Summa est sans doute un
phénomène étroitement relié à l'apparition de l'imprimerie, car on ne connaît aucun
manuscrit espagnol de cette oeuvre.
S'adressant tant au confesseur qu'aux pénitents, la Suma de confesión-Defecerunt commence par l'énumération des cas d'excommunication; puis il parle de la
confession en général, des péchés contre les dix commandements et contre les
sacrements, des péchés mortels et leurs remèdes et des sept formes de blasphèmes.
Ensuite, après une liste des vertus, l'auteur énumère à l'intérieur d'une longue section
une liste de questions spécifiques à poser aux différents membres de la société de
l'époque: chevaliers, juges, avocats, écoliers, médecins, pharmaciens, bouchers, etc.
Cette partie constitue une liste intéressante des membres de la société de l'époque. La
dernière partie indique comment déterminer la pénitence, les formules d'absolution
et une table indiquant qui peut absoudre certains types de péché.
Dans la Summa, apparaissent des nombreux proverbes, quelques-uns teintés
d'une forte misogynie(4), et des recommandations générales de bienséance. Ce manuel
devint un modèle pour les autres manuels de confession.
Les traités d'Andrés Dias de Escobar
Partageant l'immense popularité d'Antonin de Florence, les écrits d'Andrés de
Escobar connurent une éclatante fortune. Il est l'auteur de deux manuels de
confession dont on connaît quatre-vingt-six incunables en version latine. Malgré la
grande diffusion de ses oeuvres, seulement deux traductions castillanes sont connues:
un manuscrit de la Confessio maior et un incunable de la Confessio minor.
Andrés Días de Escobar(5), aussi appelé Hispano, Españón, Didaci, de Randuf
ou Andrés de Lisboa, est né à Lisbon en 1348 et est mort au Portugal en 1450.
Bénédictin, il fut nommé évêque de Ciudad Rodrigo en 1408, puis évêque de Tabor,
d'Ajaccio en Corse et de Megara. Haut dignataire de l'Eglise, il participa aux conciles
de Constance (1414-18), Bâle (1431-37) et Ferrare-Florence (1437-39).
Parmi les écrits qu'il rédigea durant sa longue vie, il faut mentionner Colles
reflexi, De scismatibus, De decimis, Lumen confessorum, Gubernaculum conciliorum, De graecis
errantibus, Avisamenta sacrorum conciliorum, De septem vitiis capitalibus, Laudes e cantigas
espirituales, ainsi que de nombreuses lettres, sermons et homélies.
Auteur du Lumen confessorum, adressé aux prêtres afin de les aider à être de bons
confesseurs, il prépara une oeuvre complémentaire à l'usage des fidèles, pour les aider
à faire un bon examen de conscience. Cette oeuvre, la Confessión maior(6), contient
d'abord une prière et ensuite une liste de péchés: "...pequé contra dios [...] lo segundo
pequé por hablar [...] lo tercero padre pequé por obra en munchas maneras..." suivie
de la mention des sept péchés mortels, des péchés contre les dix commandements,
contre les oeuvres de miséricorde, contre les articles de la foi, les sacrements, les
vertus, les dons du Saint-Esprit, et les péchés nés de la négligence des douze dons du
Saint-Esprit. Il finit avec l'avis(7):
"Avísote, o confesante, que cada un punto y cláusula desta
confesión, que grande sentençia cada vna en sí contiene, que te
recolijas en ty mesmo, y te esfuerçes de te recordar si en algunt
tiempo, algunt pecado en especial semejante a los aquí nonbrados
feciste, y luego lo confiesa [sic] segunt que lo fesiste. E así es fin
desta confesión. Amen. Ihs".
La Confesión breve(8) a une structure semblable à celle du Lumen confessorum: elle
fournit un aide-mémoire pour les péchés qui ont pu avoir été commis par la pensée
et la parole; ensuite, il mentionne les sept péchés, les dix commandements, les sept
oeuvres de miséricorde, les quatorze articles de la foi, les sept sacrements, les sept
vertus, les sept dons et douze fruits du Saint-Esprit et les huit béatitudes. Ceci est suivi
d'une liste des péchés mortels et d'un artifice mnémotechnique pour n'oublier aucun
d'eux(9). Finalement, il y a une prière à faire après la confession.
Les traités d'El Tostado de Madrigal
Alfonso (ou Alonso) de Madrigal(10), appelé "el Tostado", à cause de son teint
foncé, ou "el Abulense", car il fut évêque de la ville d'Avila, naquit à Bonilla de la
Sierra en 1410. Maître ès arts de l'Université de Salamanque en 1432 et docteur en
théologie en 1441, il devint professeur de théologie, de poésie et de philosophie, et fut
nommé chancelier de cette Université, ainsi que chanoine de la cathédrale de la ville.
Saint Thomas, Aristote et Duns Scotus eurent une forte influence sur sa pensée, qui
était pourtant d'une grande indépendance. Son grand savoir, couvrant toutes les
connaissances de l'époque, selon le témoignage de ses contemporains, se reflète dans
la grande variété de ses écrits. De nos jours, son nom fait partie des proverbes
populaires; en Castille, on entend souvent dire d'un écrivain prolifique "il écrit plus
que El Tostado".
L'édition de ses Opera omnia (15 tomes, Venice, 1507-1530) connut de
nombreuses réimpressions durant le 16e siècle. Dans le domaine des traités de
confession, il est l'auteur d'une Suma de casos de conciencia(11), ainsi que du Confessional, ou Summa de confesión del Tostado(12).
La Suma de confesión commence avec une introduction générale: "Crió Dios al
omne a su semejança, y dióle entendimiento para lo entender y voluntad para lo amar,
y esso mesmo para que con el entendimiento sopiesse lo bueno y malo cognosçer";
suit une liste des requisits pour le sacrement de la pénitence et les cérémonies
("...primeramente fincando los finojos delante el sacerdote faga la señal dela cruz enla
frente llamando a dios que le de graçia..."). Ensuite, il parle de façon fort détaillée des
péchés, ce qui laisse penser qu'il adresse son traité surtout aux confesseurs, plutôt
qu'aux pénitents. El Tostado est minutieux, et il recommande d'aller au fond des
choses, même si par les questions posées par le confesseur le pénitent risque
d'apprendre des nouveaux péchés; par exemple, pour le péché de luxure, dans une
partie il dit:
"La duodécima manera o pecado es quando el varón duerme con
la muger, no por ley acostumbrada de Dios y de la rasón ordenada,
[sino] en alguna otra manera, las quales muchas son y cada dia la
malicia de los omnes busca más, y fállalas. Estas se deven mucho
escusar, ca assat deve de abastar al casado que pueda
honestamente, segund la ley ordenada de Dios, cumplir su desseo.
Y el que non es casado, aunque siempre peque cuando quier con
alguna muger dormiere, empero non deve buscar maneras nueuas;
éstos tales añaden pecado sobre pecado. Destas non quieren
algunos declarar, porque es cosa muy torpe las tales cosas fablar; esso mismo por non enseñar al que non sabe; empero, aunque aquí non lo
declaremos, el que aquí en alguna dellas pecare deve la confesar al
sacerdote, non encobriendo cosa alguna dellas, aunque sea la cosa
más susia y más torpe de todo el mundo, porque en otra manera non
es entera la confessión, ca si alguno pecó dormiendo con la que non
era su muger, y esto fue en alguna manera torpe y non
acostumbrada, que ovo el vaso acostumbrado, non abasta la
confessión que pecó dormiendo con alguna muger non suya, mas
aun deve confessarse de la manera y del vaso." (Madrid: Nacional, 4202,
ff. 106v-107r).
Quelques-unes des recommandations et certains commentaires reflètent des
situations propres à l'Espagne de l'époque, où coexistaient trois communautés
différentes: chrétienne, juive et mauresque:
"...la ssétima manera es quando alguno duerme con persona fuera
de ley, assi commo algunt barón con judía o con mora, o alguna
muger con judío o con moro, y éste es grande pecado..." (Madrid:
Nacional, 4183 f.4v).
Ce manuel prend une approche juridique, plutôt que mystique, par rapport à
la problématique du sacrement de la pénitence. Dans le traité de Martín Pérez, qui
suit, l'aspect juridique de la confession est également très développé.
Le traité de Martín Pérez
Martín Pérez est l'auteur d'un traité monumental: le Libro de las confesiones. On
connaît très peu sur sa vie(13); il a probablement acquis sa formation juridique à
Bologne, où on pouvait recevoir des solides connaissances en droit canon, et où
plusieurs "Martinus Petris hispanus" sont mentionnés dans des cartulaires, étant ce
nom commun à l'époque. Le contenu de son oeuvre montre qu'il avait une formation
en droit canon, ainsi qu'une grande connaissance de la société de son époque. Le Libro
de las confesiones(14), composé vers la fin du 14e siècle, est divisé en trois parties. La
première traite des péchés communs à tous les membres de la société; la deuxième,
des péchés selon la situation sociale de chacun; la troisième, des sacrements. Il existe
aussi une version portugaise de cette oeuvre, dont on connaît trois manuscrits(15).
La première partie, écrite en 1389, est constituée de 114 chapitres. Elle est
adressée aux gens d'église qui ne connaissent pas le latin:
"Coménçase el pobre libro de las confessiones, dicho así porque
es fecho e conplido para los clérigos menguados de sciençia, et porque es
así mendigado de los libros del derecho et de las escripturas de la
santa theología..."
La deuxième partie, divisée en 176 chapitres, commence par une liste des péchés qui
peuvent être commis par des évêques et des prélats, et des questions qu'il faut leur
poser lorsqu'ils se confessent ("...a los obispos et otros perlados demandarás como
ouieron las dignidades..."). Les 102 chapitres de la troisième partie traitent des
sacrements. Dans l'introduction de cette partie les deux premières parties sont
mentionnées: "A Ihesu Christo gracias, acabadas son las dos partes deste libro en que
fabla de los pecados que pertenesçen a todos estados de omes et de los pecados que
pertenesçen a estados señalados..."(16).
Le grand intérêt de cette oeuvre se trouve dans le fait qu'il ne s'agit pas
simplement d'une méthodologie de la pénitence, mais aussi d'un catalogue d'un grand
nombre des situations sociales de l'époque, constituant ainsi une source inestimable
pour connaître les structures sociales, les moeurs, le droit et la liturgie de la société
décrite. Elle fournit aussi une source presque unique sur le développement de la
langue castillane dans ces domaines.
Le traité de Martín Pérez était bien connu durant le 15e siècle; ce fait est
démontré par les nombreuses copies conservées, ainsi que par la mention dans un
manuscrit du 15e siècle, le Speculum pecatoris, confessoris et praedicatoris(17):
"Sic tales sunt habiles studendi in libris in uulgari sicut in Yspania
sunt libri magis in uulgari pro rectoribus et curatis, quos copillauit
quidam Martinus Petri et in multis aliis diocesibus alii libri qui
appellantur puta 'Speculum Ecclesie' uel 'Manipulus curatorum'..."
Bartholomaeus et la Summa pisana
Bartholomaeus de Sancto Concordio(18) est né à Sancto Concordio, près de Pisa,
vers 1260. Devenu Dominicain en 1277, il étudia à Pise, Bologne et Paris, enseigna à
Lucques, Florence et Pise et devint expert en droit canon et civil. Il est l'auteur de la Summa de casibus conscientiae, connue également sous les titres de Pisana, Pisanella, Bartholomaea et Magistruccia. Le grand nombre d'incunables latins de cette Summa prouve la grande diffusion qu'elle a connue durant le 15e siècle. Il existe seulement
une traduction castillane médiévale de cette oeuvre, la Suma de casos de conciencia(19),
publiée par Antonio Centenera à Saragosse en 1483.
La Summa est un traité juridico-théologique qui puise dans les lois
canoniques et civiles de son époque; elle est inspirée de la Summa confessorum de Jean
de Fribourg, O. P., mort en 1304. Une raison de sa popularité est son organisation
alphabétique; elle peut donc être utilisée comme oeuvre de consultation rapide. Ce
type d'organisation fut imité dans plusieurs manuels postérieurs.
L'incunable castillan mentionné est ordonné alphabétiquement par titres latins
de tous types de situation;
"Aquí comiença la tabla y títulos de los capítulos en este libro
contenidos segund la orden del alfabeto [...]
Albae. 1
Abatissa. 2
Absolucio. 2
[...]
Adulacyo. 12
Adulterium. 18
Aduocatus. 19...".
Dans les premières pages il y a des instructions sur la façon d'écrire et lire les
chiffres arabes.
La Breve forma de confesar de Fernando de Talavera
Fernando de Talavera(20) (1430-1500) eut une vie mouvementée; d'humbles
origines, il devint professeur à Salamanque, évêque d'Avila (1486) et archevêque et
administrateur du diocèse de Grenade. Confesseur et conseiller de la reine Isabel (à
partir de 1476), il devint un des hommes les plus influents du royaume. Intéressé à la
diffusion du savoir, il établit la première imprimerie de Valladolid en 1480. Sa production littéraire est réduite; on conserve à peine quelques sermons et une partie de sa
correspondance, surtout avec la reine Isabel, et des textes apologétiques, dont la Breve
forma de confesar(21), petit traité faisant partie des Tratados de la doctrina cristiana. Les
premières lignes donnent une bonne idée du contenu:
"De lo que deue saber todo christiano; breve forma de confessar reduziendo todos los pecados mortales y veniales a los diez
mandamientos. Breve doctrina y enseñança que ha de saber poner
en obra todo christiano. Tractado muy provechoso contra el
común y muy continuo pecado que es de traher, o murmurar y
dezir mal de alguno en su absencia. Tractado de lo que significan
las cerimonias de la missa, y de lo que en cada una se debe pensar
y pedir a nuestro Señor. De vestir y de calçar. Cómo en el vestir y
calçar comunmente se cometen muchos pecados y aun también en
el comer y en el bever".
Le traité est organisé par ordre des commandements et donne une liste des
péchés qui peuvent être commis contre chacun d'eux.
Le Confesionario de Gómez Barroso, ou Gómez de Albornoz
Pedro Gómez Barroso(22) (1321-1374) fut doyen de la cathédrale de Tolède,
évêque de Coïmbre et cardinal de Ste-Praxèdes, nommé par Grégoire XI. Il était
célèbre par ses connaissances en droit. Auteur d'une Tabula juris et d'une espèce de
catéchisme politique, le Del consejo y consejero de los príncipes, il composa aussi un manuel
de confession, Cómmo el confesor, inséré dans un traité de théologie morale, dont on
conserve deux manuscrits(23). Le but et l'organisation de l'ouvrage sont indiqués dans
son introduction(24):
"...fiando y aviendo esperança en aquel que de pescadores y de
ediotas fiso sabidores y lumbre para alumbrar todo el mundo en
nombre y a onrra de la sancta trenidat y a salud y provecho de las
ánimas de los ygnorantes y sinples omnes que me son súbditos y
inferiores de los quales yo devo dar cuenta a Dios el dia del juysio;
pensé breve y claramente poner en éste volumen primero los dies
mandamientos de la ley con alguna instruçión de algunas cosas que
son contra ellos; segundo los dose o segund otros catorse que todo
es uno artículo de la fe; terçio los siete sacramentos de la eglesia;
quarto las siete obras de misericordia corporales y otras siete
espirituales. A postre porne los siete pecados mortales con algunas
de sus espeçias."
S'adressant aux confesseurs plutôt qu'aux pénitents, Cómmo el confessor est
surtout un traité de dévotion. On en trouvera une édition cidessous, d'après le
manuscrit de Madrid. Dans la dernière partie, l'auteur mentionnne les péchés qui
peuvent être commis avec les oreilles, la langue, les mains, les pieds, et les sens de
l'odorat et du goût. Le traitement de ce dernier point est d'un certain intérêt pour
l'histoire des moeurs, car il fait quelques recommandations de bienséance à table.
Le traité de Juan Martínez de Almazán
Juan Martínez de Almazán était licencié ès arts et bachelier en droit canon de
l'Université de Salamanque. De sa vie on connaît très peu, à part le fait qu'il a vécu
entre la fin du 14e et le début du 15e siècle. On sait qu'il était étudiant de Droit canon
à Salamanque en 1403. Probablement originaire d'Almazán, dans la province de Soria,
il est l'auteur d'un traité de confession dont on connaît quatre manuscrits(25). Ce traité, Cómmo la confessión, est un petit texte populaire de vulgarisation de l'art de la
confession à l'usage des croyants; "la confessión buena y pura deue aver dies y siete
condiciones"; elle doit être simple, humble, pure, fidèle, vraie, faite fréquemment et
avec honte, discrète, complète, faite en pleurant, soit des yeux, soit du coeur, etc. Il
établit un aide-mémoire des péchés mortels et des péchés contre les commandements,
des péchés des cinq sens, des péchés contre les articles de la foi et contre les oeuvres
de miséricorde. A la suite de cette liste il y a une courte énumération commentée des
sacrements. Ce court traité (environ cinq folios) est suivi d'une section de
recommandations sur différents cas de conscience; le tout suivi par une formule
d'absolution. Ce traité n'est pas d'une valeur littéraire remarquable.
Le Libro de confesión de Bartolomé Talayero
On connaît très peu sur la vie de Bartolomé Talayero(26): il était bachelier à
Salamanque en 1467 et il est mentionné comme étant déjà licenciado en 1472. Il est
l'auteur du Libro de confesión(27), dont on conserve un seul manuscrit. S'adressant à tout
type de gens dans un style très simple, il fut terminé en 1474, selon la note indiquée
dans le prologue. L'objectif du Libro est d'expliquer la pénitence, la contrition, la
confession, la remission et l'absolution. Oeuvre assez longue, ses quatre-vingts folios
n'apportent aucune nouveauté au genre.
Fernández de Minaya
On connaît l'existence d'un manuel de confession aujourd'hui disparu, le Libro
de la confesión de Fernández de Minaya, auteur aussi d'un Espejo del alma, d'un Tratado
de la penitencia y de las señales por do se conoce cuando es verdadera et d'un Libro de las
tribulaciones; tous ces traités ont été publiés(28).
Les traités anonymes
Le traité Avisos de confesión para religiosos(29), qui est conservé dans un manuscrit
du 15e siècle à la Bibliothèque de L'Escorial, peut probablement être clasé parmi les
juridico-religieux. Selon Julián Zarco Cuevas, ce traité semble être composé par un Jerónimo.
Il existe de nombreux brefs manuels de confession dont l'intérêt est surtout
documentaire, ils servent á titre d'exemples du genre et pour étudier les différences
entre les manuels populaires espagnols et ceux écrits dans d'autres langues. Ils sont
destinés aux laïcs d'abord, pour les aider à faire une bonne confession, et aux
confesseurs ensuite, surtout comme aide-mémoire des questions à poser et à ne pas
poser. Par exemple, le confesseur doit décourager les délations, ne pas poser des
questions qui donnent des idées de péché, etc.
Le court traité Los diez mandamientos(30), composé au début du 13e siècle à l'usage
des confesseurs, peut être considéré comme le plus ancien catéchisme et manuel de
confession connu en langue castillane; il est probablement une version en langue
vulgaire de quelque original inconnu en latin. Oeuvre à l'usage des confesseurs, il
marque le début de deux genres: le traité technique pénitentiel et la fiction littéraire
autour des préceptes du Décalogue, mélangé avec des commentaires sur les pratiques
populaires de l'époque.
Le Tratado breve de confesión(31) suit la structure habituelle: une introduction, où est
fait l'éloge du sacrement de pénitence, avec la recommandation de n'oublier aucun
péché au moment de la confession. Ce traité compare le confesseur au médecin qui
indique le remède, la pénitence: "...si esperas medicina del médico, conviene que
descubras tu llaga. Así que qualquier fiel christiano que quisiere saber manifestar o
confessar sus pecados lea este tractado." Il finit avec une prière.
Il existe un traité de deux folios, le Tratado sobre la confesión(32), dont on connaît
un seul manuscrit. Il commence: "Todos los fieles cristianos..."
Le Confesional(33), un petit traité anonyme de six folios, établit un examen de
conscience par ordre de péchés commis par les sens, avec des commentaires; puis une
liste de péchés, des commandements, des vertus et des dons du Saint-Esprit.
L'Arte para bien confesar(34), semblable aux autres traités du genre, "ordenado por
un religioso que la salvación de los próximos afectadamente como la suya dessea", est
adressé à "todos aquellos que, por mengua de otro mejor confessional o arte para bien
confessar, ésta leer querrán..."; il mentionne que "Ahún que es cierto que el saber se
guardar de no tener que confessar, sea de las confessiones y de las artes la mejor."
Carta de un Dominico a una hija de confesión(35). D'une longueur de huit folios
seulement, ce traité n'a apparemment jamais été étudié. Il est relié avec des écrits du
16e siècle.
Cómo debe ser la confesion(36). Ce traité suit la structure traditionnelle de ce type
d'oeuvre. Il est relié à quelques autres traités religieux.
Ars moriendi et Confesionario breve, ou Arte de bien morir(37). Cette oeuvre contient
"muchas cosas necessarias y provechosas para introduzir a los simples y ignorantes
en via Fde salvación". Les en-têtes de quelques uns de ses chapitres donnent une idée
du contenu: "quál debe ser el confessor", "en qué manera ensenyará el confessor al
su confessante", "cómo el confessor confortará al confessante", "en qué manera
ordena el confessor la confessión", "de la inquisición que debe fazer el sacerdote al
penitente", "de las cosas que se deben preguntar y inquirir cerca de los pecados
mortales", "quáles juramentos son de guardar", etc.
A la frontière de ce qu'on peut considérer comme traité de confession, se
trouvent les formules d'absolution; telle la Forma para absolver al descomulgado(38), qui
termine en exhortant le pénitent à
"que ayunedes, y vos disciplinedes, y dedes en limosna tanto para
las cosas que el Santo padre manda, que es redempción de captivos
para reparo de las eglesias pobres, y para dar guerra a los moros et
enemigos de la fe cristiana".
Conclusions et commentaires
De toute évidence, le public visé par ces traités était composé de gens
possédant une certaine instruction, puisqu'ils lisaient la langue vernaculaire, mais
n'avaient pas une connaissance suffisante du latin pour lire la plupart des traités
religieux en latin. Tous les manuels sont soit des manuscrits sur papier, soit des
imprimés; on ne connaît aucun manuel écrit sur du parchemin, le genre ne s'adressant
pas aux consommateurs de livres luxueux.
La principale difficulté qu'on trouve lorsqu'on essaie d'établir le corpus des
manuels de confession en castillan est celle de déterminer, à partir d'un titre ou d'une
courte mention dans un catalogue, si une oeuvre mentionnée est un manuel de
confession ou non. Heureusement, cette tâche est facilitée par quelques instruments
de recherche, tels la Bibliography of Old Spanish Texts et le Grundriss der romanischen
Literaturen des Mittelalters.
Il est peu probable que les manuels de confession pouvant être repérés dans
le futur aient de grandes différences avec ceux mentionnés dans ce chapitre; à en juger
par les manuels connus, ils apporteraient peu de matériel original par rapport aux
manuels latins déjà identifiés.
1. Il y a deux éditions du Tripartito faites au 16e siècle; une de Toledo: Ramon de
Petras, 1526 et l'autre de Tenochtitlan Mexico: Juan Cronberger, 1544. Dans ses trois
parties, il "declara los mandamientos de la fe, manera de bien confesarse, la ciencia de
bien morir. Obra dirigida a sacerdotes, seglares no doctos, niños o muchachos,
creyentes practicantes". Cette traduction a été faite par le bachiller Juan de Molina, et
son texte a été "nueuamente reuisto por muchos dotores".
2. Pour la biographie et bibliographie d' Antonin de Florences voir A. L. McMahon,
"Antoninus of Florence", The Catholic Encyclopaedia, 1, 585-6; Pierre Michaud-Quantin, Sommes de casuistique et manuels de confession au Moyen Age, 73-5. Pour la bibliographie, voir
P. Stefano Orlandi, O. P. Bibliografia antoniniana.
3. On connaît les incunables: Zaragoza: Juan Hurus, 1490?; Mondoñedo:?, ?; Sevilla:
Men. Ungut et Stanislao Polono, 1492; Salamanca: Imprimeur de la Gramática de
Nebrija, 1495; Burgos: Fadrique de Basilea, 1492.; Zaragoza: Pablo Hurus, 1492;
Burgos: Fadrique de Basilea, 1494; Zaragoza: Pablo Hurus, 1497; Zaragoza: Pablo
Hururs?, 1499; Burgos, Fadrique de Basilea, 1499; Burgos, Fadrique de Basilea, 1497;
Burgos: Fadrique de Basilea, 1496?; Salamanca: Hans Hans Giesser, 1500.
Ces incunables sont mentionnés dans: Gesamtkatalog der Wiegendrucke, 2143-2151;
Charles Faulhaber et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 36, 716, 790, 891, 1942, 1943,
1944, 1945, 1946, 1947, 2239, 2390, 3245; Konrad Haebler, Bibliografía ibérica del siglo
XV, 20, 24, 21, 23, 26, 27, 28, 25, 24(5); Francisco Vindel, El arte tipográfico en España
durante el siglo XV. 8, 151:61(1); 3, 282-3:3; 5, 123-5:41; 2, 70: 45; 8, 76: 26; 4, 139-41;
7, 136-8: 51; 4, 249(79); 4, 311-13: 93; 8, 217-23: 67; 2, 218-9: 135; 8, 186: 135; 7,
115:46; M. López Serrano, "Incunables españoles en la Biblioteca de Palacio" (Revista
de la Universidad Complutense, 75(1970), 19).
4. "De la vestidura sale la polilla y de la muger la maldad del varón". F. 59r de
l'édition de Saragosse: Pablo Hurus, 1497.
5. "Two authors of the most extraordinary popularity head the list of those who
wrote manuals for confession: St. Antoninus of Florence and Andreas de Escobar".
Thomas N. Tentler, Sin and Confession in the Eve of Reformation, 39-40. Selon Pierre
Michaud-Quantin, Sommes de casuistique, 71-2, Andrés de Escobar est mort en 1427.
Pour sa biographie et la bibliographie de ses oeuvres, voir Antonio García y García, Obras de derecho común medieval en castellano, 679-680 et du même auteur "La canonística
ibérica medieval posterior al Decreto de Graciano"(I), 420-421; Horacio
Santiago-Otero, "Manuscritos de los teólogos medievales españoles", 359-62. Voir
aussi la monographie d'A. Domingues de Sousa Costa, Mestre André Dias de Escobar,
figura ecuménica do século XV, Estudos e textos da Idade Média e Renascemento 2
(Rome-Porto, 1967).
6. Manuscrit Madrid: Nacional, 4183, ff. 65r-71r.
In: Confesión general ordenada por maestro Andrés Españón y romançada por Juan
de Cárdenas vesino de Andújar. Por que a todo confesante es nesçesario desir la
confesión general, la qual es de tanta virtud, segunt el maestro de las Sentencias. Il est
mentionné par Walther Metmann. "La littérature didactique dans la Péninsule ibérique
aux XIV et XV siècles", 6113; Nicolao Antonio, Bibliotheca hispana vetus, lib. X ch. IV
n. 260; Thomas N. Tentler, Sin and Comfession in the Eve of Reformation, 39-40 dit que le Modus confitendi "...is not a manual for confessors in the true sense because it neglects
most of the practical questions [...] for instruction [...] It is rather [...] an examination
of conscience..." Voir aussi Antonio García y García, "Obras de derecho común
medieval en castellano". 679-680, Iglesia, sociedad y derecho, 110; "La canonística ibérica
medieval posterior al Decreto de Graciano" (I), 420-1 et (III), 356-9; Estudios sobre la
canonística portuguesa medieval, 139-142. D'autres références sont: Fr. Vicente Beltrán de
Heredia, "Andreas de Escobar, O. S. B.", La ciencia tomista. 80(1953), 335-340, José
María Soto Rábanos, "Derecho canónico y praxis pastoral en la España
bajomedieval", 601; Horacio Santiago-Otero, "Manuscritos de los teólogos medievales
españoles", 359-362; et N. Candel, Tractatus polemico-theologicus de graecis errantibus (Concilium florentium, Documenta et scriptores, ser. B, vol. 4, fasc. 1) Madrid-Roma
1952, cxxvi, 1.
7. Les italiques et la ponctuation dans toutes les transcriptions de ce chapitre sont
ajoutés par l'auteur du présent mémoire.
8. La Confesión breve est conservée dans un incunable, Sevilla: Meinardo Ungut et
Estanislao Polono, 1500?. (In.: Confessión breve y muy útile. Compuesta por el
Reuerendo señor don Andrés obispo megarense, penitenciario dela sancta yglesia de
Roma [...] Cómo a toda persona que se quiere confessar es necessario dezir y hazer
la general confessión de la qual pone el maestro de las Sentencias en el quarto libro...).
Il est mentionné dans le Gesamtkatalog der Wiegendrucke, 1815; Charles Faulhaber et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 2002; F. Vindel, El arte tipográfico en España durante el
siglo XV, 5, 408-12: 150; Konrad Haebler, Bibliografía ibérica del siglo XV, 278.
9. "Los siete pecados mortales antedichos se entienden por esta dicion Saligia,
entendiendo por cada letra su pecado. Conviene a saber por la s, Soberuia, por la a,
Auaricia, por la l, Luxuria, por la i, Inuidia, por la g, Gula, por la i, Ira, por la a,
Accidia.
10. Pour la biographie et la bibliographie d'Alfonso de Madrigal, voir Antonio
García y García, "Obras de derecho común medieval en castellano", 678-9 et "La
canonística ibérica medieval posterior al Decreto de Graciano"(II), 185 et (III), 352-9.
Voir aussi J. Blázquez, "Madrigal, Alonso", Diccionario de historia de la ciencias eclesiásticas
en España, 1390-1; Francisco Marcos Rodríguez, "Los manuscritos pretridentinos
hispanos de ciencias sagradas en la Biblioteca universitaria de Salamanca", #1576,
#2015, 403, et José María Soto Rábanos, "Derecho canónico y praxis pastoral en la
España bajomedieval", 602.
11. La Suma de casos de conciencia est conservée dans le manuscrit Salamanca:
Universitaria 2015, ff. 1r-25v. On ne connaît pas d'incunables. Voir F. Marcos
Rodriguez, "Los manuscritos pretridentinos hispanos en la Biblioteca Universitaria
de Salamanca", 1576, et Charles Faulhaber et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 2779.
12. On connaît de nombreux manuscrits de cette oeuvre: Madrid: Nacional 4183,
ff. 1r-64v et le 4202. Ces deux manuscrits sont un peu différents, mais le 4202 peut
être utilisé pour palier à la lacune du début du 4183. Le f. 105v du 4202 correspond
au f. 2v du 4183. Les autres manuscrits sont: Escorial: Monasterio, a.IV.4 et a.IV.5,
ff. 1r-84v et Salamanca: Universitaria, 1756, ff. 1r-32vb.
Les incunables connus sont: Burgos: Fadrique de Basilea, 1500; Salamanca:
Imprenta de Nebrija?, 1498, ff. 1a-55b; Salamanca: Imprenta de Nebrija?, 1499, ff.
1-57b; Andújar: Bartolomé de Alcaraz, 1462 et Valladolid: Juan de Burgos, 1500, ff.
2r-64r. Les incunables sont des variantes des manuscrits; ceux-ci n'ont jamais été
publiés. Il y a aussi des éditions du 16e siècle faites en 1512, 1517, 1518, 1544.
Les références aux manuscrits et incunables sont nombreuses: Voir Charles
Faulhaber et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 157, 158, 159, 1433 et 2727 pour les
manuscrits, et 1430, 2049, 2134, 2909, 2912 et 3163 pour les incunables. Voir aussi J.
Zarco Cuevas, Catálogo de los manuscritos castellanos de el Escorial, I:9-11 et F. Marcos
Rodríguez, "Los manuscritos pretridentinos ...", 403, 1576 et 2015. Pour les
incunables, voir D. García Rojo et G.Ortiz de Montalbán, Catálogo de incunables de la
Biblioteca nacional, 1884 bis; F. Vindel, Manual gráfico-descriptivo del bibliófilo hispano-americano, I:564; M. Kurz, Handbuch der iberischen Bilddrucke des XV Jahrhunderts, 31 et J.
Méndez Aparicio, Catálogo de los incunables de la Biblioteca pública de Toledo, 337.
13. Sur Martin Pérez, voir les monographies d'Antonio García y García, "Obras de
derecho común medieval en castellano", 676-7, ainsi que "La canonística ibérica
medieval posterior al Decreto de Graciano" II, 213 et III, 382 et les Estudios sobre la
canonística portuguesa medieval, 201-217. Voir aussi José María Soto Rábanos, "Derecho
canónico y praxis pastoral en la España bajomedieval", 600-601 et Cura pastoral,
manuscrit inédit.
14. De cette oeuvre sont connus les manuscrits suivants: Sevilla: Colombina 7-7-2,
ff. 77r-240v (3e. partie); Montserrat: Monasterio, 1076; Madrid: Nacional, 9264, ff.
1r-138v (1e. partie); Toledo: Catedral, 1-9; Madrid: Fundación Lázaro-Galdiano, 713
(1e. et 2e. parties); Madrid: Bartolomé March, 22/8/2; León: Colegiata de San Isidro,
21 (2e. partie) et 23 (1e. partie). Ces deux derniers manuscrits sont mentionnés à tort
dans le catalogue de la Colegiata comme étant Las siete partidas. Escorial, Monasterio:
&-II-11, ff. 1a-102c. (mentionné dans plusieurs références comme le Libro de los clerigos
pobres de sçiencia); Toledo: Biblioteca del cabildo, 1-9 (deux feuilles); Lisboa: Biblioteca
nacional. Alcob. 377, Alcob. 378 et Alcob. 213; Montserrat: Biblioteca de la Abadía,
1076, IV. (Chapitres 122, 123, 128 y 129 de la 1e. partie).
Les principales références bibliographiques sont:
Charles Faulhaber et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 3049, 2312, 1608, 3089, 1133,
1076, 749, 751; Nicolás Antonio, Bibliotheca hispana vetus, II, 373; Walther Mettmann,
"La littérature didactique dans la Péninsule ibérique aux XIV et XV siècles", 6140 et
6135; J. Pérez Llamazares, Catálogo de los códices y documentos de la real colegiata de San
Isidoro de León; Julián Zarco Cuevas, Catálogo de los manuscritos castellanos de la Real
Biblioteca del Escorial, 268-9; Antonio García y García et R. Gonzálvez, Catálogo de los
manuscritos jurídicos medievales de la Catedral de Toledo, 183; A. Paz y Mélia, "Biblioteca
fundada por el conde de Haro", 132-136; C. B. Faulhaber. "Some Private and
Semi-private Spanish Libraries: Travel Notes", La corónica 4(1976), 84.
Le père Jesús María Mújica, de Salamanque, a fait une transcription des trois
parties de ce traité.
15. Livro das confiss~oes. Lisboa: Biblioteca nacional, Alcob. 377, ff. 1r-92v (1e partie);
Alcob. 378, ff. 1r-104v (3e partie) et Alcob. 213, ff. 126v-141r.
16. Manuscrits: León, Colegiata, 21, f. 11v-12r, et Sevilla, Colombina, 7-4-3, f. 10v.
Voir Antonio García y García, Estudios sobre la canonística portuguesa medieval, 204, 206.
17. León, Real Colegiata de San Isidoro de León, 37, f. 22r. Transcription faite par
Antonio García y García, Estudios sobre la canonística portuguesa medieval, 208; Voir du
même auteur La canonística ibérica medieval, 430.
18. Sur Bartholomeus de Sancto Concordio, Voir "Bartholomew of Saint
Concordio". Catholic Encyclopaedia, 2, 316-7. Quelques auteurs ont atribué à tort la Summa à Bartholomaeus de Pisa, F. M., qui écrivit De conformitate vitae b. p. Francisci ad
vitam Domini nostri Jesu Christi à la fin du 14e siècle. Voir aussi T. Kaeppeli, Scriptores
Ordinis Praedicatorum Medii Aevi, vol. 1, Romae, 1970, 158-65 et J. Quétif et L. Echard, Scriptores Ordinis praedicatorum (Paris, 1719-1721) 1, 623.
19. On ne connaît pas de manuscrits médiévaux de la Summa. Il existe un incunable:
Zamora: Antonio de Centenera, c.1482. Il est mentionné par Walther Mettmann, "La
littérature didactique dans la Péninsule ibérique aux XIV et XV siècles", 6105; Charles
Faulhaber et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 1952, Gesamtkatalog der Wiegendrucke,
3457, Francisco Vindel, El arte tipográfico en España durante el siglo XV, 2:255-8; Konrad
Haebler, Bibliografía ibérica del siglo XV. 1:17; 2:16.
20. Sur Fernando de Talavera, voir Q. Aldea, "Talavera, Hernando de", Diccionario
de historia de la ciencias eclesiásticas en España, 2517-2521, et Isaias Rodriguez, "Autores
espirituales españoles de la Edad Media", 192, 333-5. Voir aussi M. Mir, "Escritores
místicos españoles", et l'Enciclopedia universal ilustrada hispano-americana, 59, 20-22.
21. On connnaît un manuscrit de cette oeuvre, Escorial, Monasterio, b.IV.26, et un
incunable, Granada: Meinardo Ungut et Pegnitzer de Nuremberga, 1496? Il est
mentionné dans le Gesamtkatalog der Wiegendrucke, 9793; Francisco Vindel, El arte
tipográfico en España durante el siglo XV, 423-431; Gallardo 4:3396; Julián Zarco Cuevas, Catálogo de los manuscritos castellanos de la Real Biblioteca del Escorial, 1:64-6; José Simón
Díaz, Manual de bibliografía de la literatura española, 4330-8; Charles Faulhaber et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 211 et 2007; Konrad Haebler, Bibliografía ibérica del siglo
XV, 632. Il a été publié dans le tome 16 de la Nueva biblioteca de autores españoles. Sur ce
traité, voir José María Soto Rábanos, "Derecho canónico y praxis pastoral en la
España bajomedieval", 606-7.
22. Sur Pedro Gómez Barroso, voir A. García y García, "Obras de derecho común
medieval en castellano", 677-8 et "La canonística española medieval posterior al
decreto de Graciano" II, 207. Voir aussi A. Orive, "Gómez Alvarez de Albornoz-Barroso, Pedro" et "Gómez Barroso, Pedro", Diccionario de historia de las ciencias
eclesiásticas en España, 1026-7.
23. Escorial: Monasterio, a.IV.11, ff. 1r-114r, et Madrid, Nacional, 9299, ff. 1r-169r.
Sur le manuscrit de l'Escorial, voir: García y García, Antonio, "Obras de
Derecho común medieval en castellano", 677-8 et "La canonística ibérica medieval
posterior al decreto de Graciano" II, 207; Charles Faulhaber et al., Bibliography of Old
Spanish Texts, 170; Julián Zarco Cuevas, Catálogo de los manuscritos castellanos de la Real
Biblioteca del Escorial, 1:17, et Walther Mettmann, "La littérature didactique dans la
Péninsule ibérique aux XIV et XV siècles", 6123; cet auteur est le seul qui identifie ce
manuscrit comme étant le traité de Gómez Barroso.
Sur le manuscrit de la Biblioteca nacional, voir A. Paz y Mélia, "Biblioteca
fundada por el conde de Haro" I, 256-7; Charles Philip Wagner. "The Sources of 'El
caballero Cifar'", 94.
24. Madrid: Nacional, 9299, ff. 1r-1v. Il y a quelques différences avec le manuscrit
Escorial: Monasterio, a.IV.11. Il est possible de comparer cette introduction avec la
transcription faite par Antonio García y García, "Obras de derecho común medieval
en castellano", 678.
25. Les manuscrits connus sont: Escorial, Monasterio, P.iii.25, ff. 118r-127v; Madrid:
Biblioteca nacional, 9465, ff 158v-165v; Madrid: Biblioteca Universitaria, 148, ff.
100v-110v (celui-ci est probablement de lui), et Seville: Colombina, 5-5-27, ff 82v-88v.
Ces manuscrits sont mentionnés par Charles Faulhaber et al., Bibliography of Old Spanish
Texts, 469, 1616, 2269, 3037, ainsi que par A. Paz y Mélia, "Biblioteca fundada por el
conde de Haro", 540, 602. Il existe une étude du Tratado de confesión faite par J. M. Soto
Rábanos: "El 'Tratado de confesión' de Juan Martínez de Almazán. Identificación de
dos nuevos manuscritos", 287-298 et du même auteur, "Derecho canónico y praxis
pastoral en la España bajomedieval", 602.
In.: "Cómmo la confessión buena y pura deve aver dies y siete condiciones, y
son éstas que se siguen. Confessión general: todo pecador que desea faser verdadera
penitencia deve saber ante de todas las cosas que la perfecta confession...". Ex.: "el
quarto por rrasón del estudio; aun que non te confiesses a tu sacerdote, puedes te
confessar a otro ydóneo sacerdote." Il est mentionné par Antonio García y García,
"La canonística ibérica medieval posterior al Decreto de Graciano" (III), 392-3; il ne
l'attribue pas à Martínez de Almazán. Charles Faulhaber et al., Bibliography of Old
Spanish Texts, 1616.
26. Sur Bartolomé Talayero, voir Antonio García y García, "La canonística ibérica
medieval" III, 360, et José María Soto Rábanos, Cura pastoral, 43.
27. On connaît de cette oeuvre seulement le manuscrit de Madrid: Biblioteca
Nacional, 10571, ff. 1v-95a. Il existe une transcription partielle faite par José María
Soto Rábanos.
28. A propos du Libro de la confesión disparu, voir P. Miguel Cerezal, "Vida y escritos
del P. Lope Fernández", Archivo Augustiniano 30(1928), 85, ainsi que Amador de los
Ríos, Historia crítica de la literatura española 6, 321-4. Pour ses oeuvres publiées, voir la Biblioteca de autores españoles 11 et 116. Il est mentionné par Walther Mettmann, "La
littérature didactique dans la Péninsule ibérique aux XIV et XV siècles", 6335.
29. Manuscrit Escorial, Monasterio, &.iv.32, 1r-91v. 15e. siècle. In.: "El primero es
escudrinnar la consciencia como de cosa en que mucho va". Mentionné par Walther
Mettmann, "La littérature didactique dans la Péninsule ibérique aux XIV et XV
siècles", 6129; Charles Faulhaber et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 355; Julián
Zarco Cuevas, Catálogo de los manuscritos castellanos de la Real Biblioteca del Escorial I, 325-6.
30. On connaît le manuscrit Paris: Nationale, Latin 3576, ff. 124-128. Il a été publié
par Alfred Morel-Fatio dans son article "Textes castillans inédits du XIIe siècle". Romania, 1887, 364-382. In.: "Demande el preste de los .X. mandamientos, sen los
quales negun cristiano non se puede salvar; e sepa si fue contra alguno..."
31. Il est conservé dans deux incunables: Burgos: Fadrique (Biel) de Basilea, 1490
et Burgos: Juan de Burgos, 1495. Ce dernier commence: "...tratado breve de
confessión, co[m]pilado por el magnífico arçobispo de Palermo maestro en sancta
teología. En el tie[m]po que le compiló daba cruzada a todos los que a él ocurrían, con
que eran asueltos de sus pecados." Ces incunables sont mentionnés par Gesamtkatalog
der Wiegendrucke, 7371; Francisco Vindel, El arte tipográfico en España durante el siglo XV,
7, 15, 38; Walther Mettmann, "La littérature didactique dans la Péninsule ibérique aux
XIV et XV siècles", 6143; Charles Faulhaber et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 95,
1006, 2401, 2631.
32. Madrid: Biblioteca Rodríguez-Moñino, V-6-74, ff. 22v-24v. Ce manuscrit est
mentionné par Charles Faulhaber et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 2262 et
Walther Mettmann, "La littérature didactique dans la Péninsule ibérique aux XIV et
XV siècles", 6147.
33. In: "Confiésome a Dios que non he en mi aquellas cosas que cualquier fiel
christiano que quiere confesarse deve tener ..." Il est conservé dans le manuscrit de
Salamanca: Universitaria, 2005, ff. 158r-164r. Il est mentionné par: Charles Faulhaber
et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 2775; Menéndez Pidal, Ramón. Crónicas generales
de España, 226, #6 ("Siete hojas. Siguen cinco en blanco"; c'est tout ce que dit l'auteur
à propos de cette oeuvre); Francisco Marcos Rodríguez, "Los manuscritos
pretridentinos hispanos de ciencias sagradas en la Biblioteca universitaria de
Salamanca", p.402.
34. On connaît un incunable: Zaragoza: Pablo Hurus, 1497. Il est mentionné par
Walther Mettmann, "La littérature didactique dans la Péninsule ibérique aux XIV et
XV siècles", 6103; Francisco Vindel, El arte tipográfico en España durante el siglo XV, 4,
100; Konrad Haebler, Bibliografía ibérica del siglo XV, 36(8); Charles Faulhaber et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 2394; Gesamtkatalog der Wiegendrucke, 2675.
35. Escorial: Monasterio, &.II.15, ff. 180-188. Il est mentionné par Walther
Mettmann, "La littérature didactique dans la Péninsule ibérique aux XIV et XV
siècles", 6119 et Julián Zarco Cuevas, Catálogo de los manuscritos castellanos de la Real
Biblioteca del Escorial, 1:272.
36. On connaît seulement un manuscrit, celui de Santander: Biblioteca Menéndez
y Pelayo, 6, ff. 182v-203r. (15e siècle). Il est mentionné par Manuel Artigas, Catálogo
de los manuscritos de la Biblioteca Menéndez y Pelayo, 14, ainsi que dans Charles Faulhaber
et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 2984 et Walther Mettmann, "La littérature
didactique dans la Péninsule ibérique aux XIV et XV siècles", 6137.
37. Le Confesionario breve fait partie d'un Arte de bien morir. Il est conservé dans les
incunables Zaragoza: Pablo Hurus et Juan Planck, 1489?, ainsi que Zaragoza: Pablo
Hurus y Juan Planck, c. 1480-4. Les références bibliographiques sont: Gesamtkatalog
der Wiegendrucke, 2593, Charles Faulhaber et al., Bibliography of Old Spanish Texts, 2442,
702; Konrad Haebler, Bibliografía ibérica del siglo XV, 37; Francisco Vindel, El arte
tipográfico en España durante el siglo XV, 4; 40-46, 76-79. Il est mentionné par Walther
Mettmann, "La littérature didactique dans la Péninsule ibérique aux XIV et XV
siècles", 6197.
38. Manuscrit Cordoue: Cathédrale, 128, f. 81r. Mentionné par Antonio García y
García et al., Catálogo de los manuscritos e incunables de la Catedral de Córdoba, 262.
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